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Thread: Hatred at school:An interracial rivalry between two teachers

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    Hostboard Member badmax's Avatar
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    March 2nd, 2014
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    Hatred at school:An interracial rivalry between two teachers

    Hello, all ! As many writers post stories this month, I have to post something myself. It's Arcade15 who ask on the board this stories. So the name of the two teachers and their appareance are imagined by him.
    I'm french and I could translate it but I know my story will not well written like I want... So I post my story in french, hoping your translate site will do the job...

    This is a story about two teachers, one black and one white, who is plunged into an intense hatred rivalry relationship. I hope you will enjoy this.

    CARREFUL IT'S A FRENCH STORY WITH A SLOW BUILD-UP. But each chapter contains little fight's moments including weird and lewd things as I like.
    Be gentle guys, my english is weak.




    Hatred at school




    Chapitre 1 : Vanessa


    Vanessa regarda l’heure sur sa montre en or et frappa dans ses mains :

    ? Je vais maintenant vous rendre les copies du contr?le que vous avez fait il y a une semaine. ?

    Elle s’empara d’un paquet de feuille ? droite de son bureau et descendit de sa petite estrade en ajoutant :

    ? Et pour certains ce n’est pas fameux...N’est-ce pas Dre ? ?

    Vanessa donna sa feuille ? la jeune fille comme si elle lan?ait un os ? un chien :

    ? Ce n’est pas comme ?a que vous allez r?aliser votre r?ve de devenir avocate, dit-elle avec m?pris puis son visage s’?claira, en revanche, Ashley est bien parti pour r?ussir ! ?

    Elle donna sa copie ? la jolie petite blonde assise ? c?t? de Dre dont la peau ?tait aussi sombre que celle de sa voisine ?tait p?le.
    Pendant quelques minutes Vanessa distribua ainsi les copies ? ses ?l?ves, attribuant ? chacun un petit commentaire plus ou moins encourageant, plus ou moins piquant. La sonnerie sonna soudain vrillant les bonnes oreilles de Vanessa qui grima?a.

    ? N’oubliez pas que demain nous entamons un nouveau chapitre du programme, dit-elle d’une voix forte pour couvrir le brouhaha habituel post-sonnerie, alors faites moi le plaisir de feuilleter votre livre avant ! ?

    Elles r?pondit ensuite aux salutations des ?l?ves qu’elle pr?f?rait et ignora les autres. Assise ? son bureau pour y mettre de l’ordre, elle leva les yeux par-dessus ses lunettes pour voir Ashley et Dre lui faire face, l’une bouillonnante de col?re, l’autre s’excusant presque d’?tre l? par sa posture.

    ?Votre fa?on de noter est injuste ! ?clata Dre en posant sa copie sur le bureau avec le plat de la main, vous lui avez accord? des erreurs que vous ne n’avez pas ?pargn? ! ?

    Vanessa se renversa sur sa chaise et soupira. Elle retira ses lunettes pour les nettoyer avec un mouchoir.

    ? Allons bon, encore cette histoire…
    -C’est vrai madame... ? fit Ashely d’une petite voix timide.

    Vanessa secoua la t?te et remit ses lunettes. Elle regarda droit dans les yeux de Dre :

    ? Nous avons d?j? discuter de cela jeune fille, dit-elle d’une voix s?che et en articulant chaque syllabes, et si je laisse passer certaines choses ? Ashley c’est parce qu’elle le m?rite et pas vous tout simplement.
    -Qu’est ce que j’ai fait pour ne pas m?riter les m?mes droits qu’elle ? ? s’?cria Dre d’une voix aigu?.

    Vanessa lui lan?a un regard glacial.

    ? Vous ?crivez comme si vous vous adressiez ? vos cousins, vos fr?res de cit?. ? finit par dire Vanessa avec une voix ? faire frisonner un ours polaire.

    Dre ouvrit la bouche dans une mimique aussi outr?e que choqu?e. A ses c?t?s Ashley, surprise, haussa les sourcils, ?carquilla les yeux en regardant ses pieds. Vanessa se pencha sur son bureau et joignit les doigts pour planter le bleu ?lectrique de ses yeux dans le noir rempli de col?re de Dre :

    ? Alors peut-?tre que quand vous vous impliquerez un peu plus dans votre travail, je pourrais ?tre plus coulante sur certaines choses. Pour l’instant, vous n’avez que la note que vous m?ritez. ?

    Dre alla r?pondre quelque chose mais choisit de quitter la salle ? pas furieux. Vanessa ne lui accorda pas un regard et se concentra sur Ashley qui allait la suivre :

    ? Ashley, ma douce, pourquoi vous abaissez-vous ? ?couter les plaintes de ce genre d’individus ? Demanda-t-elle d’une voix douce, vous valez bien plus que ?a... ?

    Ne r?pondant rien, Ashley eut un petit sourire g?n? et salua sa professeure avant de quitter la salle. Vanessa la suivit du regard en secouant la t?te, r?sign?e. Elle se leva ensuite et rangea ses affaires. Ses livres et ses feuilles dans sa sacoche de cuir co?teux et elle sortit deux ?tuis ? lunettes. Elle ?ta celles de vue qu’elle avait sur le nez et les rangea dans leur ?tuis en battant des paupi?res. Elle ouvrit ensuite l’autre bo?te et sortit une autre paire, aux verres teint?s.
    Elle verrouilla ensuite sa salle de classe et marcha dans le couloir, ses talons heurtant le carrelage avec fracas. Le soleil de fin d’apr?s-midi ?tait encore ?blouissant en cette p?riode de l’ann?e et rendait tout orange autour d’elle. Elle songea avec plaisir aux larmes qu’elle avait vu sur le visage n?gre de Dre lorsque arriv?e aux escaliers, elle se figea. En bas des marches une femme noire de son ?ge avait les yeux lev?s vers elle. Pendant quelques secondes elles s’affront?rent du regard. C’?tait Gloria.

    Gloria ?tait arriv? dans le lyc?e de Vanessa il y avait deux mois maintenant. Moins d’une semaine apr?s son arriv?e, les choses avaient commenc?es entre elles. Gloria ?tait noire et avait le culot de regarder les gens avec m?pris, presque avec d?go?t. Elle ne se m?langeait pas avec les autres et quand elle ouvrait la bouche, c’?tait pour contredire, se moquer avec ironie ou encore pousser un soufflement de nez hautains en regardant ailleurs. Les seuls avec qui elle riait parfois c’?tait ses semblables ? la peau couleur merde comme les appelait Vanessa. Cette derni?re d?testait Gloria. Encore plus que toutes les autres noirs du lyc?e, du monde entier.
    Lorsqu’elle se croisaient dans les couloirs, les deux enseignantes avaient l’habitude de se jauger, de se lorgner de la t?te aux pieds. Alors qu’elles ?taient toutes deux dans la salle des professeurs, il leur arrivait de se fixer dans les yeux pendant quelques minutes par-dessus les tables et entre leur coll?gues. Elles eurent plusieurs d?bats endiabl?s et disputes au cours des semaines qui suivirent l’arriv?e de Gloria. Celle-ci pensait pouvoir tenir t?te ? Vanessa qui enseignait dans ce lyc?e depuis dix ans maintenant et qui ?tait une vraie star, autant aupr?s de ses ?l?ves qu’aupr?s de ses coll?gues masculins. Avec sa haute taille, ses formes plantureuse, ses airs de femme fatale encore renforc?s par ses lunettes pos?s sur son nez pointues et s?v?re, elle ?tait respect?e et m?me crainte. En plus d’avoir une relation privil?gi?e avec le directeur de l’?tablissement. Avec un tel pedigree elle n’allait certainement pas laisser une noire arriviste lui r?pondre. Alors elles avaient commenc? ? s’insulter. Discr?tement bien s?r. Lorsqu’elles se croisaient dans les couloirs, lorsqu’elles ?taient seules, elles se balan?aient des insultes. Vanessa aimait utiliser ? n?gresse ?, ? guenon ? et autres. En premier lieu Gloria n’avait pas r?pliquer, se contentant de serrer les m?choires et de la fermer. Vanessa ?tait tr?s contente d’elle en ce temps-l? et m?me un peu d??u que ?a ne soit pas aller plus loin entre elles.
    Mais une fois, alors que Vanessa ne prit m?me pas la peine de l’insulter alors qu’elles se croisaient, Gloria la bouscula rudement d’un coup d’?paule, l’envoyant valser contre le mur.

    ? Regarde o? tu vas salope. ? avait lanc? Gloria par-dessus son ?paule.

    Vanessa avait failli se jeter sur elle ce jour-l?. Mais alors elle se mit ? analyser o? est-ce qu’elle et Gloria pouvaient ?tre susceptible de se rencontrer sans que personne ne puisse les voir. Elle avait trouv? ce cr?neau un mercredi soir. Les couloirs ?taient vides et Vanessa fit un d?tour expr?s pour croiser la route de Gloria. Elle march?rent l’une vers l’autre et se bouscul?rent rudement, ?paule contre ?paule. Le contact fut si violent que Vanessa manqua de laisser chuter sa sacoche. Elle continu?rent leur route sans se retourner et sans dire un mot.

    Les jours suivants, elles s’insultaient en se croisant et lorsqu’elles le pouvaient, se bousculaient ?prement.
    Vanessa avait d? mal ? croire que cette n?gresse lui r?siste. Bient?t elle fit une enqu?te ? son sujet en utilisant les faveurs qu’elle avait aupr?s du directeur. Il lui appris en ?change d’une bonne pipe et quelques s?ance de bataille d’orteil qu’il affectionnait d’une fa?on ?trange et particuli?re, que Gloria ?tait une sorte d’aberration de l’enseignement. Venant des pires coins de la ville, elle avait su se d?mener pour faire des ?tudes pour devenir une excellente professeure d’histoire et sortir du milieu pourri auquel elle ?tait li?e. Mais ce dernier laissait des traces sur son comportement. Avant d’?tre embauch? dans le lyc?e de Vanessa, elle s’?tait fait exclure de plus d’une dizaine d’?tablissement pour m?sentente et m?me violence envers les ?l?ves et personnel enseignant. En entendant cela, Vanessa ricana et fit un commentaire sur les singes et le fait que les sortir de leur jungle n’?tait pas une bonne id?e. Le directeur lui rappela avec sournoiserie qu’elle aussi s’?tait faite vir?e de plusieurs ?tablissement ? cause de son racisme.

    Depuis ces r?v?lations sur son adversaire, Vanessa ?tait encore plus d?sireuse de se confronter ? elle. Elle avait toujours r?v? de botter les fesses d’une black de service.
    Dans cette cage d’escalier o? elles se faisaient face, ce d?sir se mit ? br?ler plus que jamais. Sans l?cher Vanessa des yeux, Gloria monta quelques marches. Vanessa abaissa ses lunettes sur son nez pour que son ennemie puisse voir qu’elle lui rendait bien son regard et descendit de quelques marches. Elles se retrouv?rent bient?t ? la m?me hauteur, sur la m?me marche. Elles se regardaient avec un visage neutre, le visage ? quelques centim?tre l’un de l’autre dans l’?troitesse des escaliers.
    Ce n’?tait pas la premi?re fois qu’elles se contemplaient ainsi sans rien dire. Une fois elles s’?taient rencontr?es ? la machine ? caf? et avaient essay?es d’ins?rer leur pi?ce en m?me temps. Durant quelques minutes elles avaient appuy?es leur pi?ce l’une contre l’autre, leurs ongles se fr?lant, tout en se regardant dans les yeux, sans ?motions.
    Elles semblaient de nouveau plong?es dans une nouvelle bataille de regard. Ces derni?res ?taient souvent interrompues par quelconque sonneries o? coll?gues. A cette heure-ci il n y avait plus de sonnerie et nombre de coll?gue ?taient d?j? rentr?s chez eux.

    ? Tu as encore fait pleurer Dre. ?

    Cette fa?on qu’avait cette salope de guenon de la tutoyer rendait Vanessa folle de rage.

    ? Je vois que quand le b?b? macaque ? des probl?mes, il va directement voir la reine des macaques. ? r?pliqua Vanessa, le menton vers le bas pour accentuer la force de son regard dans celui de Gloria

    Un tic agita le coin de l’œil droit de Gloria, preuve que la pique de Vanessa n’?tait pas tomb?e dans l’oreille d’une sourde.

    ? ?coute, reprit-elle, si tu ne m’aime pas, tr?s bien. Je ne t’aime pas non-plus. Mais ce n’est pas une raison pour rejeter la haine que tu ?prouves pour moi sur tes ?l?ves.
    -Je t’arr?te tout de suite, ce n’est pas toi que je n’aime pas, fit Vanessa avec un petit sourire, mais tous les bronz?s de cette plan?te. Ne te crois pas au-dessus du lot, tu n’es qu’un gros nez parmi tant d’autres. ?

    La poitrine de Gloria gonfla alors que celle-ci semblait essayer de se contenir. Elle se rapprocha de Vanessa et pronon?a les dents serr?s :

    ? Tu n’es donc qu’une sale raciste de merde. Est-ce que tu sais le nombre de supr?macistes blanche comme toi que j’ai ?clat? dans mon quartier ? Est-ce que tu en as la moindre id?e ? ?

    Vanessa se rapprocha aussi, mettant en relation leur deux opulentes poitrines alors que leur nez se touchaient presque :

    ? Je sais de quelle for?t tu viens et je sais pourquoi tu es arriv?e en cours d’ann?e, dit Vanessa ses yeux plant?s dans les yeux noirs de Gloria, et je sais que vous adorez attaquer en nombre. Tu sais ? Comme dans cette sc?ne de Tarzan, o? tous les singes se ruent ? la poursuite de Jane et de l’homme-singe. Je ne me vanterais pas trop de ces victoires si j’?tais toi. ?

    Gloria plaqua son front contre celui de Vanessa qui r?pondit en nature.

    ? J’ai toujours r?gl? le compte de ces p?tasses toute seule, je n’ai pas besoin de renfort pour d?rouiller des merdes comme vous. Une fois, j’en ai m?me d?truite deux en m?me temps !
    -Oh, bravo, tu sais te battre ! Ricana Vanessa, est-ce cens? m’?tonner ? Tu ne sais faire que ?a. Mais je ne compte pas me laisser faire. J’ai v?cu avec trois fr?res, ne t’inqui?te pas que j’ai moi aussi quelques exp?riences. ?

    Le gros nez noir et plat affrontait le long nez blanc et pointu alors que le visage des deux profs ?taient coll?s l’un ? l’autre. Mais Gloria n’ajouta rien, se contenant de respirer de plus en plus fortement comme si la col?re l’?touffait. Cela amusa Vanessa :

    ? Et bien ? Tu ne veux pas qu’on r?gle ?a maintenant ? Dit-elle, maintenant qu’on en est l?, pourquoi pas ? ?

    Elles rest?rent visage contre visage quelques secondes avant que Gloria ne recule soudain. Cela surprit Vanessa qui tr?bucha en avant. Gloria monta les marches, la laissant m?dus?e.

    ? Que de la gueule hein ? ? ricana Vanessa en remettant ses lunettes correctement.

    Gloria s’arr?ta et lan?a par-dessus son ?paule :

    ? Tu as de la chance que je ne puisse pas me permettre de me faire virer une nouvelle fois. ?

    Vanessa se tut et regarda Gloria et son imposant post?rieur moul? dans son jean dispara?tre en haut des marches. Elle sentit son visage s’empourprer de frustration et d’excitation. Elle ne s’?tait battu que quelques fois, au sortir de bo?te o? avec quelques filles pour s’amuser mais jamais avec des noires. Elle n’avait jamais voulu se salir avec ces individus. Mais la ressemblance du physique de Gloria avec le sien ainsi que leur caract?re aussi ent?t? l’un que l’autre et prompt aux conflits lui donnait envie de donner une correction ? cette noiraude. Il fallait qu’elle trouve un moyen de se retrouver toutes les deux o? elles ne pourraient pas ?tre vues et o? elles ne pourraient pas avoir de probl?mes avec la justice ou la direction du lyc?e. Pendant les jours qui suivirent, Vanessa suivit Gloria, apprit son lieu de r?sidence et l’espionna dans tous les sens du terme. Elle apprit qu’elle avait deux enfants mais pas de mari apparent ce qui expliquait qu’elle tenait ? son job. Vanessa ne pouvait pas non-plus organiser une rencontre chez elle, ce serait trop louche et de toute fa?on elle avait quelqu’un. Comment pouvait-elle faire ?


    Chapitre 2 : Gloria


    Gloria gara sa voiture sur le parking des professeurs et sortit de sa voiture. Il faisait d?j? chaud alors qu’il n’?tait pas huit heure. Avec son sac ? dos ? dos, elle entra par l’entr?e des profs o? la fr?le secr?taire du directeur l’interpella de sa petite voix de souris :

    ? Excusez-moi mademoiselle Gloria, pouvez-vous venir un instant ? ?

    Gloria ne s’arr?ta m?me pas et se contenta de lui lancer un regard en biais en continuant son chemin. La petite trottina derri?re elle et la saisit par le bras. Gloria se d?gagea s?chement, la faisant reculer imm?diatement, paumes vers l’avant.

    ? Mademoiselle Gloria, bredouilla-t-elle tremblante, le directeur m’a charg? de vous dire qu’il avait r?ussi ? vous obtenir cette sortie au mus? que vous demandiez tant. ?

    Le visage de Gloria s’adoucit et se fendit m?me d’un sourire ce qui soulagea la secr?taire :

    ? Excuse-moi Javotte, dit-elle, mais je ne suis pas de tr?s bonne humeur certains matin. Tu me pardonne ? ?

    Alors que la secr?taire ?clata d’un rire haut perch? et forc? comme tout et qu’elle t?moignait de ses propres mauvais jours, Gloria r?alisa que cette excursion au mus? lui avait ?t? de la t?te toutes id?es noires au sujet de Vanessa. Sans pr?ter plus d’attention ? la petite femme aux cheveux boucl?s devant elle, Gloria reprit son chemin vers la salle de classe o? elle allait donner son premier cours de la journ?e.

    ?Mademoiselle Gloria attendez ! Piailla la secr?taire en la rejoignant ? petit pas rapide, le directeur m’a aussi charg? de vous dire que vous allez ?tre deux ? organiser la sortie. Vous serez avec une autre enseignante qui r?clamait elle-aussi une sortie au mus?. ?

    Gloria eut une grimace de contrari?t? mais d?cida d’accepter ce d?tail de bonne gr?ce. Gloria n’?tait pas une professionnelle du social loin de l?. Elle n’aimait pas la plupart des gens, surtout les femmes qui ?tait trop fausse ? son go?t comme cette mauviette de secr?taire qui se pliait ? tous les d?sirs du directeur et de cette Vanessa qui en profitait ? loisir. Ce n’?tait jamais ? Vanessa qu’on donnait les corv?es mais c’?tait toujours ? Vanessa qu’on donnait les bonnes choses. Cette raciste ?tait la reine du lyc?e et cela ne d?rangeait pas Gloria tant que personne ne l’emmerdait.

    ? C’est mademoiselle Vanessa qui sera votre bin?me. ?

    Gloria se retourna et fixa la secr?taire qui se ratatina. Gloria se reprit et essaya de comprendre pourquoi les battements de son cœur s’excitaient autant tout ? coup. Elle reprit son chemin sans penser o? elle allait. Vanessa aurait-elle fait expr?s ?
    Une fois dans sa salle de classe, elle avait ? peine sorti ses affaires de cours qu’on toqua ? la porte.

    ? Bonjour la guenon, dit Vanessa en restant ? la porte, on a notre premi?re r?union ce samedi dans la salle de r?union, compris ? ?

    Avant que Gloria n’ait pu r?pondre quoi que ce soit, Vanessa avait d?j? disparue, riant et ajustant ses lunettes sur son nez. Pendant toute la matin?e, Gloria songea ? ce que ?a allait donner. Vanessa voulait-elle une confrontation ? Cela semblait ?tre la seule explication ? son comportement. Elle semblait pr?te ? en d?coudre dans l’escalier la derni?re fois et Gloria avait ?t? ? deux doigts de lui sauter dessus mais elle avait pens? ? ses enfants et aux embarras que son ch?mage leur avait caus?. Samedi, il n y aurait personne au lyc?e, elles ne seraient que toutes les deux. Gloria eut un sourire carnassier.
    Le jour fatidique arriva vite. Gloria confia la garde de la maison ? sa fille a?n?e et roula jusqu’au lyc?e. Pour une autre occasion, travailler un samedi l’aurait mit hors d’elle et elle ne serait pas venu tout simplement. Mais aujourd’hui elle allait travailler un samedi pour organiser une excursion pour que ses ?l?ves et elle aillent au mus? voir de plus pr?s de grands fragments de l’Histoire et en plus allait en profiter pour r?gler ses comptes avec Vanessa. Gloria estimait que ?a allait ?tre rapide, juste l’histoire de faire comprendre ? cette blanche arrogante qu’elle n’?tait pas de taille. Pour cela Gloria comptait sur ses principaux atouts : sa violence et sa sauvagerie. Ces deux choses-l? avaient toujours fonctionn? ? merveille lors de ses nombreuses confrontation physique. Gloria se gara sur le trottoir, le parking des enseignants ?tant ferm? le samedi et se dirigea vers le petit portique ? c?t? du grand. Vanessa ?tait cens? avoir un double des cl?s. Elle la vit qui sortait de sa propre voiture, une voiture de sport, la pr?f?r?e des frimeuses. Elles march?rent l’une vers l’autre et il semblait qu’il y avait d?j? de l’?lectricit? dans l’air. Elles ne se salu?rent pas, se contentant d’afficher un visage ferm? toutes deux. Vanessa ouvrit le portique et entra dans l’?tablissement, suivit de Gloria.

    ? Ferme ? cl? derri?re toi, lui lan?a Vanessa d’un ton imp?rieux.
    -C’est ? toi qu’on a confi? les cl?s. ? r?pondit Gloria en laissant d?lib?r?ment grand ouvert.

    Vanessa et elle se fix?rent du regard pendant quelques longues secondes puis cette premi?re sourit et alla fermer le portique. Gloria ne savait pas o? se trouvait la salle de r?union alors elle suivit Vanessa. Elle lorgna sur le fessier de celle-ci. Comme toujours Vanessa s’?tait habill?e de fa?on provocante avec une jupe en jean et un haut tr?s l?ger et cette jupe moulait son derri?re imposant d’une fa?on insolente alors qu’il roulait au rythme de ses pas. Gloria secoua la t?te pour se moquer de cette blanche qui essayait de prouver au monde entier qu’elle ?tait meilleure que les noires. Elles grimp?rent les escaliers en silence et une fois devant la salle qu’il fallait, Vanessa l’ouvrit et toutes deux entr?rent. Vanessa ferma ? cl?s derri?re elle.

    ? Pour pas que tu prennes la fuite une seconde fois. ? dit Vanessa sur le ton de la plaisanterie.

    Une plaisanterie glaciale.

    ? C’est pour ?a que tu es l? hein ? dit Gloria, tu veux prendre ta racl?e c’est bien ?a ?
    -Pas du tout, r?pondit Vanessa en posant sa sacoche sur la table et en allumant la climatisation, je suis l? pour que nous puissions mettre de c?t? nos diff?rents et organiser pour nos ?l?ves une agr?able et int?ressante sortie au mus?. ?

    Cela d?contenan?a Gloria. Elle n’y croyait pas mais pourquoi Vanessa tournerait-elle autour du pot si elle voulait une confrontation physique ? Elles s’install?rent l’une en face de l’autre et se regard?rent longtemps dans les yeux. Vanessa joignit ses doigts sur la table, s’adossant ? son si?ge pour montrer qu’elle pouvait rester longtemps comme ?a. Gloria croisa les bras et fit de m?me. Gloria ne savait pas combien de temps elles allaient rester comme ?a mais elle ?tait pr?te ? tout faire pour ne pas baisser les yeux. Si elle ne voulait pas avoir de probl?mes, elle ne pouvait pas attaquer Vanessa elle-m?me, il faudrait que celle-ci fasse le premier pas. Aussi Gloria ?tait ravi de pouvoir se confronter ? cette ennemie par n’importe quel moyen d?tourn?.
    Les minutes pass?rent sans que la situation n’?volue. Elles se regardaient toujours dans un silence de plus en plus pesant que Vanessa finit par rompre avec un sourire :

    ? Tu vas te d?cider ? baisser les yeux salope de n?gresse ?
    -Jamais. Et toi salope de blanche ? ?


    Vanessa sourit et Gloria le lui rendit.

    ? Jamais non-plus. ? dit Vanessa en levant son majeur face ? son adversaire.

    Son doigt ?tait long, blanc. L’ongle ?tait naturel, assez long mais pas trop, bien coup?. Il semblait tranchant. Gloria leva le sien. Son doigt ?tait noir et tout aussi long. Son ongle ressemblait ? celui de Vanessa.

    ? Et si on s’y mettait ? ? finit par l?cher Vanessa alors que Gloria ne disait plus rien.

    Cette derni?re acquies?a et toutes deux sortirent leur papier de leur sac avec une main, sans se quitter des yeux et sans abaisser leur majeur.

    ? Quel ?ge as-tu Gloria ?
    -Trente-six ans.
    -Comme moi !
    R?pondit Vanessa en haussant les sourcils, tu fais plus vieille et pourtant tu n’es pas plus mature.
    -Je m’adapte au niveau de celui d’en face, dit Gloria en secouant son sac pour y d?gager une masse de papiers sans l?cher les yeux de Vanessa.
    -Quelle r?partie de gamine ! ? s’esclaffa Vanessa en s’?chinant ? ouvrir un classeur avec les doigts de sa seule main valide.

    Elles continu?rent de se chamailler ainsi en pr?parant leurs affaire avec une main et sans les regarder. Pendant tout ce temps leur majeur rest?rent dress?s et leur yeux plant?s dans ceux de l’autre. Bient?t Gloria perdit patience :

    ? ?a va continuer encore longtemps ? Dit-elle en ?cartant les mains, soit nous r?glons ?a soit nous planchons sur la sortie au mus? mais on arr?te ce stupide jeu ! ?

    Le sourire de Vanessa disparut lentement. Elle se leva tout aussi lentement. Gloria fron?a les sourcils et l’imita. Elles contourn?rent la table et se rejoignirent, face ? face, leur nez se touchant presque.

    ? Tu veux qu’on en finisse ? Tu es s?re que tu le veut ? Je pourrais te faire virer esp?ce de sale truie de for?t. ?

    Gloria serra les dents et les poings. Vanessa continua en approchant sa bouche de celle de Gloria :

    ? Tu ne peut pas te permettre de perdre ce boulot n’est-ce pas ? Fit-elle ? voix basse, aucun ?tablissement ne voudra ? nouveau de toi et comment vont faire tes enfants si tu ne ram?ne plus d’argent ?
    -Esp?ce de…
    -Tu pourrais bien s?r vivre comme les autres sangsues qui pompent les ressources d’un pays qui n’est m?me pas le leur, tu es bien dans ce genre. ?

    Gloria gifla Vanessa. Elles ?taient si proche que le mouvement avait ?t? court et rapide mais le bruit r?sonna longuement dans la petite salle et il fut assourdissant. Vanessa dont la t?te avait ?t? pouss? sur le c?t?, refit face ? Gloria, la bouche ouverte de choc.

    ? Tu l’a cherch?e. ? dit Gloria les l?vres serr?es.

    Elle regrettait d?j? son geste, notamment quand un sourire apparut sur les l?vres pulpeuse de Vanessa qui murmura :

    ? Tu es vir?e salope. ?

    Gloria se retint de lui en coller une autre et essaya de garder son calme :

    ? C’est comme ?a que vous jouez vous les blanches, faible et fragile. Vous n’attaquez jamais de front, vous vous r?fugiez derri?re les hommes que vous s?duisez pour leur position. ?

    Cela sembla toucher Vanessa au vu de sa bouche qui retomba.

    ? C’est juste que je suis civilis?e moi, r?pliqua Vanessa.
    -Je pourrais parler de la fa?on dont tu traites tes ?l?ves noirs... ?

    Vanessa eut un petit rire forc? et colla son nez ? celui de Gloria :

    ? On a d?j? essay? de me faire virer pour ce motif, dit-elle, le directeur ne veut pas croire ? ses insinuations. ?

    Gloria r?pondit ? la pression que Vanessa exer?ait sur son visage en nature. Elles ?taient maintenant dans la m?me position que dans les escaliers quelques jours plus t?t.

    ? Profite bien de tes derniers instants au lyc?e salope, cracha Vanessa en postillonnant sur les l?vre de Gloria, et je souhaite bonne chance ? tes marmots pour la vie qu’ils vont avoir par ta faute. ?

    Gloria alla ?trangler Vanessa mais trouva la solution au dernier moment. Ses mains trouv?rent celles de Vanessa et les saisit. Leurs doigts s’entrelac?rent ?troitement.

    ? Qu’est ce que tu fous esp?ce de salope ? ? demanda Vanessa dont les yeux ?taient soudain remplis de panique.

    Gloria fut surprise de l’?moi que ce petit contact provoqua chez Vanessa mais lui r?pondit :

    ? C’est pour ?viter que je n’aggrave ma situation en te frappant, dis-elle d’un ton plus malicieux qu’elle ne l’esp?rait, comme j’ai les mains prises, tu ne risque rien. ?

    La provocation ?tait la derni?re arme de Gloria pour r?tablir sa situation. Les yeux de Vanessa se stabilis?rent derri?re ses lunettes et vinrent de nouveau se ficher dans ceux de Gloria. Elle enfon?a un peu plus son visage dans celui de Gloria lorsqu’elle r?pondit :

    ? C’est trop tard de toute fa?on, dit-elle, et je vais te dire une bonne chose : si jamais tu recommences, tu es morte. ?

    Vanessa avait dit cela en articulant tellement que ses l?vres avaient touch?es celles de Gloria qui l?cha les siennes, d?go?t?e par ce contact. Elle ne rompit toutefois pas ce dernier. Elles rest?rent comme ?a longtemps, comme une sorte de couple d’amoureux, les mains entrelac?es au niveau de leur cuisses, visage contre visage ? se regarder dans les yeux. Leurs mains jointes tremblaient tant elles serraient fort.

    ? Je vais te broyer les mains. ? dirent-elles ? l’unisson, leurs l?vres se touchant ? nouveau.

    Cette fois Vanessa sembla se rendre compte de l’intimit? de leur position et brisa leur ?treinte de main en reculant. Gloria, essouffl?e, eut un sourire.

    ? Trop d’intensit? pour toi blanche-neige ? ?

    Vanessa reprit contenance avec difficult?.

    ? Je veux bien croire, dit-elle encore plus haletante que Gloria, que tu sois habitu?e ? ce genre de contact bizarre ? la cit? des primates mais nous les humains nous ?vitons de… d’embrasser nos pires ennemies. ?

    Gloria pencha la t?te sur le c?t?. Vanessa ?tait tr?s rouge.

    ? Tu vas me faire croire que tu pr?f?res les baisers de monsieur le directeur ?
    -Tout ? fait ! ?

    Gloria balan?a la t?te en arri?re et ?clata de rire :

    ? Je t’ai cram?e, t’es une lesbienne en fait ! Et ce genre de contacts intimes ne te laissent pas indiff... ?

    Elle ne vit pas Vanessa approcher, elle ne sentit que la gifle contre sa joue. En combattante chevronn?e, elle ne laissa pas la surprise lui ?ter ses moyens et r?pliqua par une autre gifle. Vanessa la gifla ? nouveau. L’instant d’apr?s elles se giflaient tour ? tour sans chercher ? esquiver. La salle de r?union fut empli de claquement de la paume contre la joue pour quelques minutes.

    ? Je ne suis pas une lesbienne ! cria Vanessa en giflant Gloria.
    -Tu es une salle gouine ! ? R?pliqua Gloria en giflant Vanessa.

    Le rythme de leur coups s’acc?l?ra et bient?t elles se tapaient dessus avec leur deux mains. La sonnerie du lyc?e, par automatisme retentit soudain, les faisant s’interrompre brutalement. Elles ?tait essouffl?es, transpirantes malgr? la clim et leurs joues ?taient rouges et gonfl?es. Leur paumes ?taient aussi empourpr?es ? force de frapper l’autre.

    ? Ne viens pas lundi. Tu seras vir?e. ? r?p?ta Vanessa, les yeux lan?ant des ?clairs.
    -Si tu fais ?a, je dirais au directeur tes vraies pr?f?rences.
    -Il ne te croira pas.
    -Tu m’a aussi frapp?e. Tu seras vir?e aussi.?


    Elles rest?rent silencieuses, haletantes. Gloria ne savait pas comment elles pouvaient r?gler ?a maintenant. Cette Vanessa ne se laissait pas faire et Gloria n’aurait pas h?siter ? lui rentrer dans le lard dans une autre circonstance mais maintenant que la situation ?tait redevenue ?quilibr?e, elle craignait de se mettre pour de bon dans l’embarras en laissant les choses aller plus loin. Au tic qui agitaient son visage, Vanessa semblait se poser les m?mes questions. Toutes deux voulaient aller plus loin mais ne savaient pas comment faire et surtout si elles ?taient pr?tes ? en accepter les cons?quences.

    ? Ce que je propose, finit par dire Gloria devant le silence et leur bataille de regard qui s’?ternisaient, c’est de nous mettre rapidement ? l’organisation de la sortie au mus?. Ne laissons pas nos probl?mes personnels atteindre la scolarit? de nos ?l?ves. ?

    Vanessa sembla r?fl?chir et acquies?a silencieusement. Le reste de la matin?e se passa dans un silence complet. Elles n’?chang?rent plus une parole, formant leur dossier chacune de leur c?t? en se lan?ant parfois des regards noirs de haine qui pouvaient durer jusqu’? plusieurs minutes. Gloria avait tellement envie de faire quelque chose, de se jeter sur elle mais elle ne pouvait pas. Elle pensa ? ses enfants pour s’emp?cher de passer ? l’action et quand toutes deux se lev?rent vers midi, elle suivit Vanessa jusqu’au portique que cette derni?re ferma. Apr?s quoi sans un regard ni aucune autres consid?rations l’une pour l’autre, elles se dirig?rent vers leur voiture et rentr?rent chez elle.


    Chapitre 3 : Vanessa


    Vanessa se redressa en remettant ses cheveux sombres derri?re ses oreilles et s’essuya la bouche d’un revers de main. Elle se trouvait dans le bureau du directeur du lyc?e dans lequel elle travaillait.

    ? Oh merci mon dieu ! soupira monsieur Belgby, personne ne suce une bite mieux que toi Vanessa ! ?

    Cette derni?re se redressa et rajusta ses v?tements sur son corps. Affal? sur le bureau comme sur un lit, il redressa la t?te et la regarda :

    ? Tu veux une petite g?terie toi aussi ?
    -Non merci. ?
    r?pondit-elle.

    Il se renfrogna :

    ? Je ne sais pas ce que tu as en ce moment mais tu es distante… et puis tu ne veux jamais rien que je te fasse ! ?

    Elle lui lan?a un regard en biais. Monsieur Belgby ?tait un bel homme au milieu de la quarantaine aux cheveux poivre-sel gomin?s avec soin. Son corps ?tait tonique gr?ce ? de multiples heures de sport et sa peau ?tait bronz?e par des heures pass?es sous les ultra-violet artificiel de son club de soins. Monsieur Belgby ressemblait ? ses am?ricains que l’on retrouve dans des films sur la bourse. Toujours en costume, toujours tr?s soign?… C’est la raison pour laquelle Vanessa s’?tait laiss?e tent? par cette relation qui pourrait lui rapporter gros. Parfois elle regrettait cependant.

    ? Quelle femme n’aime pas qu’on lui l?che le vagin, franchement ! ? continuait-il de geindre.

    Il s’?tait lev? et se reboutonnait tout en lui lan?ant des regards, attendant une explication.

    ? ?coute mon cours commence dans vingt minutes, on a pas le temps, se for?a-t-elle ? roucouler en se rapprochant ? contrecœur de lui, je n’ai pas envie d’une l?chouille de quelques minutes... ?

    Elle posa ses mains sur son torse et le regarda avec son air de petite fille. Il finit par se radoucir et lui mit un doigt sous le menton :

    ? Je vois, tu veux la totale … tu vas voir ce soir, dit-il, en attendant pourquoi pas une bagarre d’orteils ? ?

    Elle laissa ?chapper un bruit de bouche impatient :

    ? Je n’ai pas le temps je te dis ! ?

    Choqu? de se faire repousser de la sorte, il serra sa cravate :

    ? Tr?s bien. ?

    Il lui tourna le dos en lui disant qu’elle pouvait y aller et qu’il pouvait annuler leur d?ner de ce soir si elle voulait. Et elle le voulait plus que tout mais elle ne pouvait rester en froid avec lui. Elle avait besoin de son soutien par rapport ? l’histoire avec Gloria. Elle ne lui en avait pas encore parl?, elle doutait de s’en sortir sans y perdre des plumes. Apr?s tout elles s’?taient toutes les deux agress?es physiquement m?me si Gloria l’avait fait la premi?re. Et si elles ne portaient plus les marques de leur coups sur leur visage depuis le temps, tout le monde se rappelait encore qu’elles portaient toutes deux des marques sur le visage. Beaucoup s’?tait dout? de ce qu’il s’?tait pass? entre eux mais elles avaient fournies des excuses coh?rentes. Vanessa avait dit s’?tre inscrite ? un cours de lutte et Gloria… Gloria s’?tait content? de regarder par-dessus les rumeurs autour d’elle et de menacer des yeux quiconque l’emb?tait avec ?a.
    Depuis leur accrochage dans la salle de r?union il y avait une semaine maintenant, le conflit entre elle et Gloria avait pris une tournure plus violente, plus vicieuse et avait tourn? ? l’obsession. Elles se bousculaient toujours violemment lorsqu’elles se croisaient seule ? seule dans les couloirs mais avait arr?t? les noms d’oiseaux, se contentant de se fixer en silence, les yeux sombres. Comme si elles cherchaient ? crever les yeux de l’autre rien qu’avec l’intensit? de leur regard. Plusieurs fois elles s’?taient rejoints dans les toilettes ? des heures o? peu de gens se baladait dans le lyc?e juste pour se disputer, mettre au point certaines choses ou juste se regarder fixement. Elles s’?taient m?me battues une seconde fois dans le local de la concierge o? elles avaient fait un boucan en heurtant l’armoire et en faisant tomber seaux et balais. Cela n’avait ?t? qu’une petite empoignade mais ce jour-l? Vanessa put mesurer la haine qu’elle avait pour cette n?gresse. Elle avait toujours d?test? les individus de couleur mais elle ne s’abaissait jamais ? se confronter directement ? eux, les estimant comme inf?rieurs, elle se contentait de les regarder et les traiter comme des insectes o? des chiens errants. Cette fois c’?tait diff?rent. Le fait qu’elles faisaient la m?me taille, le fait que cette noire soit pr?te ? aller aussi loin qu’elle et le fait qu’elle ?tait aussi hautaine et fi?re qu’elle lui faisait ressentir des sentiments qu’elle n’avait jamais ?prouv?e pour une personne noire auparavant.

    Apr?s s’?tre r?concili?e avec le directeur en m?lant ses orteils aux siens pendant quelques minutes dans un combat acharn?, Vanessa monta les escaliers pour se rendre au deuxi?me ?tage o? une toute nouvelle salle ?quip?e des derni?res technologies l’attendait. Elle eut la surprise de d?couvrir la salle d?j? occup?e.

    ? Que fais-tu encore l? ? Grogna-t-elle ? Gloria, je donne un cours dans la nouvelle salle dans dix minutes. ?

    Gloria ?tait en train d’?crire le titre de son propre cours quand elle tourna la t?te. Elles se regard?rent longuement sans rien dire.

    ? Mon emploi du temps dit que c’est moi qui fais mon cours dans la nouvelle salle. ? r?pondit Gloria au bout d’un moment avant de se remettre ? ?crire.

    Vanessa, qui ne supportait pas de se faire ignorer de la sorte, entra dans la pi?ce et se dirigea droit vers Gloria qui posa sa craie et pivota pour que son corps soit face ? celui de Vanessa. Cette derni?re posa sa sacoche sur le bureau sans s’arr?ter et plaqua sa poitrine contre celle de sa rivale. Leur gros seins fermes et de taille sensiblement ?quivalentes rebondirent les uns contre les autres alors que leur nez se rencontraient encore une fois.

    ? D?gage de ma salle salope.
    -D?gage de MA salle p?tasse. ?


    Elles se poussaient l’une contre l’autre, poitrine contre poitrine et front contre front, les poings serr?s, les bras tendus vers l’arri?re alors qu’elles se pressaient l’une contre l’autre.

    ? J’en ai marre de voir ta sale gueule de n?gresse, cracha Vanessa puis ajouta avec un sourire diabolique : ce soir, je d?ne avec monsieur Belgby. Autant te dire que demain tu auras une convocation au bureau pour qu’on t’informe de ton licenciement. ?

    Vanessa sentit la poitrine de Gloria gonfler contre la sienne alors que la col?re lui avait fait prendre une grande inspiration.

    ? Fais cela p?tasse, r?pondit-elle d’une voix tremblante, mais si je suis vir?e, tu le seras aussi.
    -Personne ne te croira.
    -J’ai d’autre tour dans mon sac. ?


    Vanessa se tut et scruta les yeux de sa rivale avec attention ? travers ses lunettes. Elle n’avait qu’une vision anecdotique des yeux de Gloria tant elles ?taient proches. Si proches que Vanessa pouvait sentir le souffle de la prof noire effleurer ses l?vres. Si proches que les lunettes de Vanessa ?taient prises en ?tau entre leur deux visages.

    ? Tu ne peux pas m’atteindre. ? finit par dire Vanessa en souriant.

    La sonnerie retentit et bient?t Vanessa per?ut le brouhaha des ?l?ves qui montaient pour assister ? son cours. Elles rest?rent dans la m?me position encore quelques secondes puis Gloria finit par reculer juste quand quelqu’un glissa sa t?te dans l’entreb?illement de la porte. Fi?re de sa victoire, Vanessa se tourna vers l’?l?ve en question et dit :

    ? Il semble qu’il y ait eu une erreur d’emploi du temps, je vais aller arranger ?a. ?

    Vanessa ?tait triomphante. Non seulement elle n’avait pas recul?e mais en plus elle avait gagn? la salle de cours Hi-Tech. Lorsqu’elle ?tait revenue avec une preuve que c’?tait elle que le directeur avait choisi pour inaugurer la nouvelle salle, Gloria avait pli? bagage avec une expression neutre. Tellement neutre que Vanessa savait que ce n’?tait qu’une fa?ade et qu’elle bouillait int?rieurement. Lorsqu’elles se crois?rent, l’une quittant la salle, l’autre s’installant sur le bureau, Vanessa ne put r?sister au plaisir de lui lancer une derni?re pique pour la mettre au fond du trou :

    ? Dommage, vu que tu pars demain, tu n’auras jamais l’occasion de tester tout ces nouveaux joujoux. ?

    Gloria s’?tait retourn?e s?chement et pendant quelques secondes, Vanessa esp?ra qu’elle lui saute dessus pour qu’elles se battent. Devant les ?l?ves, cela aurait ?t? tr?s d?plac?e mais au moins Gloria se serait faite vir?e sans que Vanessa n’ait ? parler au directeur des ?v?nements survenus dans la salle de r?union. Mais apr?s l’avoir fix?e quelques secondes, Gloria avait tourn?e les talons et avait disparue, emmenant ses propres ?l?ves qui attendaient avec ceux de Vanessa vers une autre salle. Vanessa ne comprenait pas comment Gloria avait pu avoir cette ombre de sourire sur ses l?vres charnues alors qu’elle allait se retrouver au ch?mage avec deux enfants ? charge. Mais elle n’eut pas le temps d’y penser.
    Le soir, monsieur Belgby la convoqua dans son bureau. Vanessa se fit belle, sachant que c’?tait pour qu’ils aillent au resto ensemble. Vanessa adorait que tout le monde sache qu’elle avait une relation privil?gi?e avec le directeur. Cela faisait d’elle la reine du lyc?e au lieu de la place de prof la plus sexy et et la plus ? cool ? du bahut.

    ? Tu veux encore une petite turlute avant le d?ner ch?ri ? ? dit-elle avec un ton l?ger en entrant dan le bureau o? l’attendait le directeur.

    Il avait une dr?le de t?te.

    ? Assied-toi. ? lui dit-il, lui tournant le dos, les mains jointes au niveau de son coccyx.

    Le bureau ?tait plong? dans la p?nombre et monsieur Belgby ne regardait que les rideaux. Cela inqui?ta Vanessa qui fit mine de se diriger vers lui :

    ? Tout va bien Eric ? ?

    Il se retourna et explosa :

    ? Esp?ce de salope ! Tu peux m’expliquer ce que c’est que ?a ? ?

    Il brandit son t?l?phone portable. Vanessa le saisit, les yeux fix?s sur l’?cran. C’?tait une photo du parc, de deux femmes sur un banc. L’une avait les cheveux noirs et des lunettes ainsi qu’un tatouage de rose derri?re l’?paule. L’autre ?tait une femme richement v?tue de cuir clair au cheveux blonds presque blanc.
    Le cœur de Vanessa s’?tait comme arr?t? de battre. C’?tait elle et la m?re d’Ashley sur ce banc. Elles s’embrassaient ? pleine bouche.

    ? C… qui t’as envoy? ?a ? balbutia Vanessa, prise de vertige.
    -Un num?ro inconnu me l’a envoy? ! Alors qu’as-tu ? dire ? ? fit le directeur en lui arrachant le t?l?phone des mains.

    Vanessa avait le cœur qui battait ? cent ? l’heure. Elle ne trouvait m?me plus les mots tant la honte et la col?re lui bloquaient la gorge.
    L’histoire entre elle et monsieur Belgby prit fin. Le directeur lui annon?a que leur relation serait purement professionnelle ? pr?sent mais que la pilule serait n?anmoins dure ? avaler.
    Vanessa quitta le bureau du directeur folle de rage. Elle se dirigea ? grand pas vers la salle des profs et demanda aux enseignants pr?sents o? Gloria se trouvait. Lui fut r?pondu que Gloria ?tait parti depuis une heure. Vanessa ignora les interrogations de ses coll?gues inquiets ? propos de ses cheveux d?coiff?s, de sa respiration sifflante et de son visage cramoisi et fon?a au parking des professeurs. Elle d?marra et roula comme une folle chez Gloria. Elle se gara dans l’all?e de cette derni?re, juste derri?re sa petite voiture. Vanessa sortit, claqua la porti?re, heurta volontairement un des r?tro lat?raux du v?hicule de Gloria et sonna plusieurs fois.
    Gloria vint lui ouvrir d’un coup sec. Elle s’attendait apparemment ? une visite.

    ? Que viens-tu faire chez moi ?
    -Esp?ce de pute, tu m’as espionn?e !
    Rugit Vanessa en approchant son visage de celui de Gloria qui ne recula pas.
    -Exactement comme tu l’as fait pour moi. ? r?pliqua-t-elle en vrillant ses yeux sombres dans ceux temp?tueux de Vanessa.

    Vanessa et Gloria se heurt?rent ? nouveau, poitrine contre poitrine, front contre front, nez ? nez, respirant toutes deux fortement.

    ? Je vais te tuer. ? cracha Vanessa en levant les mains vers la gorge de Gloria.

    Cette derni?re les intercepta et apr?s quelques secondes de lutte, leurs mains s’entrelac?rent ?troitement.

    ? Si je ne te tue pas avant. ? siffla Gloria alors que leur mains, envelopp?es les unes dans les autres, tremblaient au niveau de leur ?paules.

    Une petite voix parvint soudain ? Vanessa :

    ? Qu’est ce qui arrive maman ? ?

    Gloria se retourna aussit?t et Vanessa put voir par-dessus l’?paule de son ennemie. Un petit gar?on ? la peau noire se trouvait derri?re elles, un doudou d?go?tant dans les mains qu’il m?chonnait d’un air inquiet. Gloria, qui n’avait pas l?ch? les mains de Vanessa lui sourit :

    ? Ce n’est rien mon ch?ri, nous jouons voil? tout. ?

    Gloria se lib?ra des mains de Vanessa qui aurait souhait? profiter de l’embarras de la maman pour prendre l’avantage mais elle trouva bien vie une autre strat?gie.

    ? Il est laid, ton m?me, dit-elle, hein, petit, tu sais que tu es moche ? ? ajouta-t-elle pour le petit gar?on.

    Gloria tourna lentement la t?te vers Vanessa, la bouche entrouverte alors que Vanessa continuait :

    ? On dirait un petit singe sorti de la jungle. Tu ferais mieux d’aller te cacher. ?

    Le petit recula, effray? et bless?, ses yeux se remplissant de larmes. Gloria se retourna vers son fils puis fit de nouveau face ? Vanessa :

    ? N’?coute pas mon ch?ri et va dans ta chambre ! Explosa-t-elle sans quitter Vanessa des yeux, les siens s’embuant de col?re, quant ? toi esp?ce de gouine, je t’interdis de parler de mon fils de cette fa?on o? je t’arrache les dents ! ?

    Le sourire mauvais de Vanessa s’?largit :

    ? Oui, montre donc ta vraie nature ? ton petit macaque de fils, dit-elle, montre lui donc ? quel point sa m?re est une salope doubl?e d’une pute qui n’h?site pas se battre comme un animal.?

    Gloria et Vanessa s’affront?rent du regard pendant de longues secondes avant que la fille de Gloria ne vienne finalement voir ce qui se passait. La fillette de douze ans posa les mains sur les ?paules de son petit fr?re et demanda ? sa m?re ce qu’il se passait.

    ? Nous ne faisons que jouer, petite, r?pondit Vanessa dans les yeux de Gloria, ? un jeu des plus f?roce qui est loin d’?tre termin?. ? ajouta-t-elle plus bas pour se faire entendre de Gloria seulement dont la m?choire inf?rieure tremblait de rage.

    Apr?s quoi Vanessa tourna lentement les talons, s?parant son corps de celui de Gloria et apr?s un ultime regard, se dirigea ? pas lent et plantureux vers sa voiture.


    Chapitre 4 : Ashley


    Ashley ?tait assise ? c?t? de son amie Dre dans le bus qui les emmenaient au mus?. Aujourd’hui ?tait une belle journ?e, le ciel ?tait bleu, il ne faisait pas trop chaud et Ashley avait h?te de d?couvrir les merveilles qui l’attendaient. Dre se chamaillait avec les gar?ons derri?re et Ashley laissa son regard s’?garer au loin, glissant sur le paysage d?filant.
    Elle somnolait, au comble du bien-?tre quand soudain le bus freina d’une fa?on plus brutale que d’habitude, la for?ant ? regarder devant par r?flexe. Son regard passa sur Madame Vanessa et madame Gloria, c?te ? c?te, la t?te tourn?e l’une vers l’autre. Le chauffeur pesta bruyamment ce qui fit rire quelques ?l?ves. Dans le bus il y avait deux classes de seconde, l’une ?tant la classe principale de madame Vanessa et l’autre celle de madame Gloria. Ses yeux se pos?rent ? nouveau sur les deux enseignantes et Ashley fron?a les sourcils. Elles se comportaient de mani?re ?tranges. Ashley les avait crue plong?es dans une discussion mais elle ne voyait pas leur bouche bouger. Elles semblaient juste se regarder sans rien dire. De sa place, Ashley ne pouvait voir que sa professeur principale, madame Vanessa et l’arri?re du cr?ne de madame Gloria. Madame Vanessa avait un air s?v?re, ses yeux bleus ?lectrique semblaient fich?s dans ceux de madame Gloria et ses l?vres ?taient pinc?es. Ashley ne l’avait jamais vu avec un air aussi tendu. Habituellment madame Vanessa ?tait tout ce qu’il y avait de d?tendu et de cool. Ashley finit par hausser les ?paules mentalement et regarda ? nouveau le paysage.
    Le bus ?tait prit dans la circulation urbaine d’un d?but de journ?e dans une grande ville. La progression ?tait laborieuse et bient?t le chauffeur distribua des noms d’oiseaux ? la cha?ne. Ashley, dont l’?ducation lui avait appris ? ne pas aimer ces mots-l?, pensa que les deux enseignantes lui diraient de se calmer mais elles n’en firent rien. Elles se regardaient toujours, en silence, la t?te tourn?es ? 45 degr?s.
    Le chauffeur finit par couper le moteur de son engin alors qu’il avait r?ussi ? se garer. Madame Vanessa et madame Gloria se lev?rent en m?me temps, toujours en se regardant puis s’engag?rent vers la sortie du bus. Elles n’avaient pas dit un mot aux ?l?ves, qui sortirent tout seul du bus. Ils ?taient grands apr?s tout.

    La journ?e d’Ashley se d?roula bien. Elle fut fascin?e par les tableaux, les vestiges, les objets, les explications… Madame Vanessa avait retrouv? son humeur habituelle et les faisait rire avec ses petits commentaires sarcastiques sur nombres de vitrines et rassura Ashley lorsque cette derni?re frissonna devant celle d’une ancienne œuvre romaine, une statue de marbre fonc?. Deux lions ?taient plong?s dans un combat f?roce, leur gueules ?taient difformes comme s’ils s’appr?taient ? se d?vorer mutuellement et leurs yeux de marbre noir brillaient de haine. Il ?tait ?crit que les deux fauves repr?sentaient deux fr?res c?l?bres de l’?poque. Leur rivalit? sans fin les avaient plong?s toute leur vie dans une lutte contre l’autre ? propos de tout et n’importe quoi, divisant Rome en deux ce qui avait manqu? de mettre fin ? ce puissant peuple.

    ? Les hommes sont b?tes, tu le sais maintenant non ? sourit madame Vanessa en lui frottant le dos, il n y a que les gar?ons pour se battre toute une vie juste pour leur ego. ?

    Ashley lui sourit en retour et l’enseignante leur annon?a qu’elle s’absentait pour aller au toilette. Ashley se rendit compte qu’elle aussi avait une envie. Elle chercha son amie Dre. Comme toutes les filles, elle n’aimait pas aller aux toilettes seule. Elle la trouva devant la machine ? friandises du mus?.

    ? Saloperie de machine, rend-moi ma monnaie ! ? pestait-elle en frappant la machine.

    Ashley lui demanda de l’accompagner aux toilettes mais avec son caract?re habituel et ?nerv?e comme elle ?tait, la jeune fille lui r?pondit d’aller pisser toute seule. R?sign?e, Ashley se dirigea vers son destin. Elle savait que Dre allait s’excuser plus tard, s?rement avec une barre au chocolat pour elle. Elle allait entrer dans les toilettes quand elle entendit des ?clats de voix derri?re la porte. Elle jeta un œil derri?re le petit carreau de la porte. Ce qu’elle vit agrandit ses deux grands yeux bleus aux longs cils.
    Madame Vanessa et madame Gloria se tenaient litt?ralement visage contre visage, leur nez s’?crasant mutuellement, ? se hurler dessus des choses horribles que Ashley ne comprenait qu’? grand peine tant les deux femmes criaient en m?me temps, leurs voix se m?langeant ? celle de l’autre. Ashley ?tait choqu?e de voir ces deux professeur et surtout madame Vanessa qu’elle connaissait mieux, en train de se disputer de la sorte. Il ?tait de notori?t? publique au lyc?e que ces deux-l? ne s’entendaient gu?re tr?s bien, de sales rumeurs circulaient m?me ? leur sujet, mais jamais Ashley n’y avait cru. Maintenant, elle voyait de ses yeux vu que tout ?tait vrai. Elle regarda avec des yeux de plus en plus fascin?s madame Vanessa et madame Gloria tourner lentement sur place, face contre face, s’aspergeant d’insulte sans arr?t. Leurs yeux rappelaient ? a jeune fille les deux lions qu’elle venait de quitter. Elles semblaient prises dans une boucle sans fins, tournant encore et encore, n’arr?tant pas de s’insulter copieusement. Bient?t elles se pouss?rent du doigt et leurs mains ne tard?rent pas ? se joindre, doigts entrelac?s. Ashley sentit ses joues chauffer. C’?tait les amoureux qui se tenaient les mains de cette fa?on. Ou les meilleures amies, comme Dre et elle. Mais madame Vanessa et madame Gloria semblaient se tenir les mains pour une autre raison. Elles s’affrontaient, force contre force, leurs doigts m?lang?s ? ceux de l’autre, leur paumes plaqu?es contre celles de l’autre sans qu’aucune ne parvienne ? prendre un quelconque avantage. Leur lutte les faisait se d?placer dans tout le toilette, leur dos heurtant murs et lavabo. Bient?t, les deux combattantes disparurent dans une cabine de toilette dont la porte se ferma. Frustr?e et d?sireuse d’en voir plus, Ashley poussa doucement la porte battante. Plus aucun bruit ne r?gnait, comme si les deux lutteuses s’?taient faites aspirer par un trou noir. Ashley entra dans une cabine, en laissant une entre celles o? ?taient entr?es les deux enseignantes et la sienne et resta debout, l’oreille contre la paroi. Elle percevait de l?gers grognement, preuve que les deux gladiatrices ?taient toujours plong?es dans leur ?preuves de force. Ashley s’assit sur la cuvette en se rendant compte qu’elle n’avait plus aucune envie d’uriner. Ce qu’elle vivait avait tout effac?. Elle bloqua sa respiration lorsque les deux prof se mirent de nouveau ? parler :

    ? Je suppose qu’on pourrait faire ?a toute la journ?e. ? Ashley reconnut la voix de madame Vanessa qui r?sonnait dans les toilettes.

    Elle parlait sur le ton de la conversation, madame Gloria r?pondit sur le m?me ton :

    ? Et toute la nuit, et la journ?e d’apr?s si tu tiens le coup.
    -Pas de probl?me pour moi mais pas ici.
    -Je suis d’accord, mes ?l?ves ont besoin de moi.
    -Tu es une incapable, je ne vois pas en quoi ils auraient besoin de toi.
    -Ce n’est pas moi qui ait fait venir mes ?l?ves ici juste pour que nous nous retrouvions seules dans une salle de r?union.
    -Cela n’avait rien ? voir avec toi, salope.
    -Je ne te crois pas, connasse.
    -Tu n’es qu’une vieille guenon incapable d’enseigner et d’?duquer, cela se voit ? l’allure de tes enfants.
    -Tu ne dis ?a que parce que tu n’es qu’une sale raciste. Et lorsqu’on est une lesbienne refoul?e qui suce la bite d’un homme pour sa position, on ?vite de la ramener.
    -Ooooh esp?ce de salope !
    -Je vais te d?foncer sale pute ! ?


    Leur voix s’?taient ?lev?es ? mesure qu’elles se remplissaient de haine et ? mesure que leur ?change gagnait en intensit?. Elles semblaient de nouveau en train de lutter l’une contre l’autre en s’insultant, d’abord tour ? tour, puis en m?me temps. Ashley songea ? deux chats en train de se cracher mutuellement au visage. Ou deux lionnes. Elle les entendit sortir bruyamment de leur cabine, sans doute toujours aux prises de l’autre. Elle entendit le bruit de leur chaussures glisser sur le carrelage alors qu’elles se repoussaient mutuellement tout en restant li?es l’une ? l’autre. Ashley leva les jambes pour ne pas se faire rep?rer et sursauta lorsque les deux combattantes heurt?rent la porte de sa cabine avec fracas. Puis se d?tendit lorsqu’elle reconnut le bruit de la porte battante. La boule de haine ?tait sortie. Ashley se demanda si elles allaient continuer dans le mus?, ? la vue de tous. Doucement, elle sortit des toilettes juste ? temps pour voir les deux enseignantes se l?cher alors qu’elles ?taient sur le point de se faire rep?rer. Elles all?rent chacune dans une direction diff?rente, agitant les doigts comme pour les soulager et s’essuyant le visage. Comme dans un r?ve, Ashley marcha ? petit pas vers nulle part, l’esprit harcel? par ce qu’elle venait de voir et d’entendre. Quelque chose papillonnait en elle.
    Elle ?tait si prise par ses pens?es qu’elle n’entendit m?me pas Dre arriver ? ses c?t?s :

    ? Excuse-moi pour tout ? l’heure, dit sa meilleure amie d’un ton d?gag? en lui tendant un Twix, tiens c’est pour toi. ?

    Ashley se tourna s?chement vers elle, baissa les yeux sur le Twix puis leva les yeux pour les planter dans ceux de Dre.
    Elle n’allait pas lui pardonner si facilement cette fois-ci.

    ? Va te faire foutre toi et ton sale caract?re ! ? cracha Ashley en faisant un pas mena?ant vers sa meilleure amie.

    Celle-ci recula, surprise. Ashley la regarda dans les yeux dans l’espoir que sa meilleure amie se d?fende mais celle-ci n’en fit rien. Elle leva les mains et sourit, soumise :

    ? Aller Ashley, je suis d?sol?e, pas la peine de t’?nerver. ?

    Ashley renifla avec d?dain et lui tourna le dos. Elle l’ignora le reste de la journ?e et ne daigna lui reparler que lorsque celle-ci fit une nouvelle tentative pour s’excuser alors que les deux classes ?taient r?unies pour un debriefing sur la journ?e.
    Madame Vanessa et madame Gloria se trouvaient devant leur ?l?ves et ne faisaient que se regarder, parlant, donnant leur cours en m?me temps, d’une voix de plus en plus forte pour couvrir celle de l’autre. Dre s’?tait approch? de l’oreille d’Ashley et avait murmur? :

    ? Madame Vanessa c’est vraiment une malpolie. Tu as vu comment elle parle en m?me temps que madame Gloria ? ?

    Ashley tourna la t?te, outr?e :

    ? C’est madame Gloria qui parle en m?me temps que madame Vanessa !
    -Non.
    -Si !
    -Non !
    -Si ! ?


    Les deux jeunes filles furent interrompues par un mouvement de la foule. Les deux professeurs s’?taient jet?es l’une sur l’autre et s’arrachaient les cheveux en hurlant comme deux poss?d?es. Elles secouaient la t?te de l’autre avec une rage folle et bient?t elles chut?rent sur le sol et se mirent ? rouler. Les ?l?ves recul?rent pour ne pas se faire attirer par ce tourbillon de haine, de coups et de cris. Des vigiles travaillant pour le mus? ne tard?rent pas ? arriver et les deux enseignantes furent s?par?es avec difficult?s. La police arriva bien vite sur les lieux alors que les deux femmes essayaient sans cesse de se ruer l’une vers l’autre en s’arrosant d’insultes, les mains tendues l’une vers l’autre, comme des serres. Ou des griffes.
    Malgr? l’agitation autour d’elle, Ashley contemplait toute cette sc?ne avec des yeux brillants.


    Chapitre 5 : Gloria et Vanessa


    ? Maman pourrions-nous aller au Mac Donald ce soir ?
    -Non.
    -Au KFC ?
    -Non.
    -Et pour mon anniversaire nous pourrions aller au Poulp?’s park ?
    -Non. ?


    Gloria entendit sa fille soupirer bruyamment ? l’arri?re de la vieille Renault hors d’?ge. Les mains crisp?es sur le volant Gloria fixait le feu rouge de toute sa haine en essayant d’ignorer la voiture de policiers gar?e juste ? c?t?. Elle n’?tait pas ? jour au contr?le technique et un de ses feux ne fonctionnait pas. Le moteur crachota lorsqu’elle acc?l?ra.
    Heureusement que cette histoire n’?tait pas pass?e dans journaux ni aux infos du soir autrement Gloria pouvait dire adieu ? toute chance de trouver un nouveau travail un jour. Au ch?mage depuis deux semaines maintenant, Gloria faisait ? nouveau face aux difficult?s financi?res que cette situation impliquait. Elle les connaissait bien maintenant mais depuis ce d?bordement au mus?, elle ressentait une sorte de vide en elle, une sensation de manque o? d’inachev?. Toute la journ?e alors qu’elle ?pluchait les petites annonces ? la recherches d’un emploi, Vanessa occupait son esprit. Quand elle prenait sa douche le matin, elle pensait ? Vanessa et lorsqu’elle allait chercher ses enfants ? l’?cole, il n’?tait pas rare qu’elle cr?t la voir parmi la foule de parents d’?l?ves.
    Un soir elle s’?tait m?me surprise ? aller sur un site pornographique. Mais ce n’?tait pas cela qui sortait de l’ordinaire mais plut?t ce qu’elle tapa dans la barre de recherche du site.
    La haine qu’elle ressentait ? l’?gard de Vanessa se transformait petit ? petit en autre chose mais elle n’osait l’admettre. C’?tait cette sale raciste de blanche de merde qui ?tait la gouine entre les deux, Gloria ?tait juste troubl?e en ce moment, pour ne pas dire d?prim?e.
    Apr?s le fiasco au mus?, le directeur les avait convoqu? l’une apr?s l’autre dans son bureau pour les informer qu’il les virait toutes deux. Et le pire dans cette histoire fut que Vanessa avait finalement eu ce qu’elle voulait. Celle-ci allait plus facilement retrouver un travail et ? la connaissance de Gloria, elle n’avait pas d’enfant ? charge.
    Elle engagea son vieux tacot dans son all?e et coupa le contact. Ses enfants et elle sortirent de la voiture. Ses petits avaient l’air malheureux depuis qu’ils avaient d? se rationner sur tout et n’importe quoi. Et l’anniversaire de l’a?n?e qui arrivait dans un mois ! Gloria n’avait aucune id?e de… Elle se figea. Il y avait un post-it sur sa porte d’entr?e. Gloria sut imm?diatement qui l’avait mit l?. Elle l’arracha de la porte en ignorant les questions de ses enfants et le lut rapidement :

    Nous devons r?gler ?a une bonne fois pour toute. Au lyc?e, ce samedi ? 8h du matin.

    Les yeux de Gloria s’assombrirent alors qu’un cruel sourire apparut sur sa bouche charnue et ?paisse.

    Le r?veil de Vanessa sonna mais Vanessa ne dormait pas. Les yeux grands ouverts sur son plafond, elle se massait la chatte avec lenteur, juste assez pour la maintenir excit?e mais pas assez pour la faire partir. Aujourd’hui elle allait rendre son compte ? cette salope de n?gresse ? cause de qui elle s’?tait faite renvoy?e et humili?e. Elle frappa son r?veil pour le faire taire et rejeta les draps. Pieds nus sur le parquet, elle se dirigea vers la salle de bain et contempla son reflet dans la glace. Ses lunettes ?taient d?j? sur son nez fort qu’elle adorait autant qu’elle adorait son l?ger duvet neigeux au-dessus de sa l?vre sup?rieur et sur ses joues. Ces deux traits lui donnaient un air l?g?rement masculin, ce qui contrastait avec sa longue chevelure sombre et ses grands yeux bleus aux longs cils. Et ses formes bien s?r. Vanessa se savait magnifique, avec une forte poitrine au gros seins moelleux et un fessier de la m?me pointure. Vanessa ne se voyait aucun d?faut.
    Alors pourquoi ?tait-elle aussi nerveuse ?
    Pourquoi ?tait-elle aussi excit?e alors que ce n’?tait qu’une noire parmi tant d’autre ?
    Bien s?r cette derni?re phrase ?tait fausse. C’?tait la femme noire la plus audacieuse qu’elle n’avait jamais rencontr?e. La plus fi?re, la plus ? son image. Et cela la rendait malade mais en m?me temps lui envoyait des d?charges ?lectrique dans la chatte.
    7h. Elle s’installa dans sa voiture et roula vers le lyc?e. Elle allait arriver en avance mais de toute fa?on elle n’avait rien ? faire de plus chez elle maintenant qu’elle ?tait au ch?mage. Et elle n’avait que Gloria en t?te depuis l’incident au mus?. Une fois gar? sous un arbre en face du lyc?e, elle constata qu’elle avait trois quart d’heure ? tuer avant que sa rivale ne vienne. Si elle venait.
    Elle sortit son t?l?phone. Elle avait des appels manqu?s de Tiffany, la m?re d’Ashley. Vanessa n’avait aucune envie de la voir. Elle avait envie de voir Gloria.
    Vanessa eut une mimique m?dus?e alors qu’elle jeta son appareil sur le si?ge passager ? c?t? d’elle. Qu’est-ce qu’il clochait donc chez elle ? Elle avait toujours pr?f?r? les blondes plantureuses aux noires pulpeuses qui la d?go?tait d’habitude. En plus la m?re d’Ashley ?tait riche ce qui ?tait parfait pour se faire entretenir, surtout dans sa situation.
    7h45. Elle reconnut la charrette de Gloria ce qui la fit se redresser sur son si?ge et fit battre son cœur plus rapidement que si elle voyait son amante. Gloria vint garer son v?hicule en face de celui de Vanessa, pare-choc contre pare-choc. Elles se regard?rent ? travers leur pare-brise respectifs puis sortirent en m?me temps de leur voiture sans se quitter des yeux. Elles portaient toutes deux un short assez court et un haut l?ger, de marque plus ?conome pour Gloria, parfait pour le temps qu’il faisait, chaud et lourd.
    Vanessa s’avan?a vers sa rivale et celle-ci fit de m?me.

    D?s qu’elles furent face ? face, leurs mamelons point?s les uns vers l’autre se fr?lant ? travers le tissus, elles s’arr?t?rent. Elles se scrut?rent. Sans rien dire. Les oiseaux chantaient autour d’elle dans l’atmosph?re sans vent.
    Elles pivot?rent pour faire face au lyc?e, la t?te tourn?e l’une vers l’autre pour continuer ? se regarder comme deux robots aimant?s l’un vers l’autre et travers?rent la route.
    Ni l’une ni l’autre ne surent comment elles escalad?rent la barri?re de l’?tablissement sans cesser de regarder l’autre dans les yeux. Elles se dirig?rent sans se presser vers le deuxi?me ?tage. Marchant c?te ? c?te, au m?me rythme, se regardant toujours, sans regarder o? elles allaient. Elles connaissaient le lyc?e par cœur. Leurs bras se fr?l?rent dans les escaliers, tout comme leur cuisse. Une fois devant la porte de la salle de r?union, elles pos?rent en m?me temps la main sur la poign?e et constat?rent ensemble qu’elle ?tait verrouill?e. Leurs mains en contact s’entrelac?rent, leur bras ?taient tendus. Elles mirent leurs mains au niveau de leur seins et rapproch?rent ces derniers pour qu’ils se touchent.

    ? Nous r?glons ?a aujourd’hui. ? dit Gloria.

    Vanessa hocha la t?te :

    ? Nous r?glons ?a aujourd’hui. ?

    Elles ouvrirent leurs doigts, laissant leur paumes en contact puis les s?par?rent. Elles ne savaient pas comment commencer.

    ? Je te hais. ? dirent-elles ? l’unisson.

    Elles ne cach?rent pas leur col?re d’avoir parler en m?me temps et se gifl?rent au m?me moment. L’instant d’apr?s elles se jet?rent l’une sur l’autre en hurlant. En une fraction de seconde elles ?taient pass?es de femmes respectables ? deux b?tes sauvages, comme au mus?. Mais cette fois personne ne serait l? pour les arr?ter. Elles allaient enfin pouvoir se mesurer ? l’autre sans interruption, jusqu’? ce que l’une d’elle ne soit plus en mesure de continuer. Elles allaient enfin pouvoir lib?rer toute leur haines mutuelle. Elles se frapp?rent, moulinant des bras comme deux folles puis s’attrap?rent les cheveux par touffe. Elles se tordirent dans un sens puis dans l’autre et ne tard?rent pas ? chuter sur le carrelage du couloir. L? elles roul?rent, et roul?rent encore. Elles hurlaient toujours. Leurs jambes se ferm?rent autour de l’autre, formant une boule avec leur deux corps. Leurs ongles se labour?rent la peau et d?chiraient leur haut. Vanessa et Gloria perdirent une bretelle chacune. Puis deux. Elles hurl?rent et s’arrach?rent leur haut, se retrouvant torse nus toutes deux. Leur seins, galb?s, moelleux et rond se rencontr?rent, leur peau douce se m?lang?rent, lait contre chocolat, lune contre bronze. Leurs jambes ?taient crois?es, enveloppant l’autre et se faisant se culbuter leur entrejambe.
    Ni l’une ni l’autre ne parlait, elles se contentaient de se hurler dessus. Elles s’attrap?rent par les cheveux ? nouveau et se positionn?rent visage contre visage, la bouche grande ouverte, dents contre dents, l?vre contre l?vre et hurl?rent. Hurl?rent ? s’en d?chirer les cordes vocales. Leurs nez ?taient ?crabouill?s l’un contre l’autre et leur yeux grands ouverts, ? l’instar de leur bouche se lan?aient mutuellement des poignards alors qu’ils ?taient emplis de folie et de haine. Elles rest?rent un instant assises ensemble, entre les deux murs du couloir, les jambes crois?es, seins contre seins, mamelons contre mamelons. Voix contre voix, bouche contre bouche. Visage contre visage. Leurs mains se d?plac?rent sur le cr?ne de l’autre pour se positionner derri?re et elles pouss?rent le visage de l’autre dans le leur. Bient?t elles pench?rent leurs t?tes sur le c?t?s et unirent leur bouche d’une fa?on herm?tique tout en continuant de hurler, ce qui gonfla leur joues. Elles furent rapidement ? bout de souffle mais ne s?par?rent pas leur bouche. Elles respir?rent par le nez, leur narines ?cras?es par celles de l’autre ne laissant passer qu’un peu d’air, leur respiration s’acc?l?ra ? tel point qu’on aurait dit qu’elles se reniflaient l’une et l’autre. Elles essay?rent ensuite de se mordre mutuellement, se m?chonnant les l?vres puis leur langues entr?rent en action. Elles lurent la surprise dans les yeux de l’autre alors que leur langues se rencontr?rent et s’enroul?rent l’une autour de l’autre. Vanessa ressentait une excitation sexuelle intense ? l’id?e de rouler une pelle ? sa rivale mais aussi du d?go?t car c’?tait une grosse bouche de n?gresse. Gloria ?prouvait pour sa part du d?go?t depuis que leur bouche se touchaient mains d’un autre c?t? souhaitait prouver ? cette sale blanche qu’elle ?tait capable de la battre qu’elle que soit le combat. Elles se mirent ? l?cher avidement la langue et la bouche de l’autre en se remettant ? rouler. Puis elles enfonc?rent leur langues dans la gorge de l’autre. Elles s’?touffaient mutuellement, leurs yeux se gonflant et rougissant se fixant alors qu’elles se retenaient de vomir. Avec une expiration soulag?e, elles s?par?rent leur bouche puis halet?rent non sans continuer de se battre. Elles se serraient mutuellement avec leur jambes et se donnaient des coups avec leur bras. Elles ne tard?rent pas ? unir ? nouveau leur bouches et leur langues, en poussant de longs hurlements ?touff?s. Une fine pellicule de sueur fit briller leur peaux sous les rayons du soleil se dressant de plus en plus haut sur le lyc?e. Dans la bataille, elles avaient toutes les deux perdus leur chaussures, des talons pour Vanessa, des mocassins pour Gloria. Alors qu’elles roul?rent, elles se repouss?rent subitement, se s?parant. Elles recul?rent ? quatre pattes, comme deux panth?res pr?tes ? se lancer ? nouveau l’une sur l’autre. Elles haletaient et grognaient en se regardant, les mains ? plats sur le sol, les genoux frottant le carrelage. Elles firent semblant de s’attaquer pendant quelques secondes puis se fonc?rent dessus. Leur poitrine claqua l’une contre l’autre lorsqu’elles se rencontr?rent avec violence et les deux enseignantes pouss?rent toutes deux un g?missement sonore. L’instant d’apr?s elles roulaient ? nouveau. Leur roulade les emmen?rent jusqu’au toilette du second ?tage du lyc?e. Elles roul?rent m?me dans les urinoirs des gar?ons, entr?rent dans une cabine en d?fon?ant la porte puis ressortirent des toilettes. Dans la bagarre, il arrivait que leur pieds nus se rencontrent et s’accrochent mutuellement par les orteils, en essayant de griffer l’autre avec leur ongles ou de tordre les orteils de l’autre. Elles ?taient immobiles maintenant, se bloquant mutuellement, ne pouvait presque plus bouger, emm?ler l’une avec l’autre. Bouche contre bouche elles se grognaient dessus, en enfon?ant leurs ongles dans la peau de l’autre. Elles boug?rent lentement, comme deux amants. Leur regard ?taient toujours plong?s l’un dans l’autre. Elles ?chang?rent des flammes et pri?rent l’autre d’abandonner. Mais aucune d’elles n’?taient pr?tes ? arr?ter. Elles rest?rent comme ?a jusqu’? ce qu’une fois de plus la sonnerie automatique du lyc?e les interrompent. Elles se s?par?rent, comme si elles ?taient dans un match de boxe et ramp?rent sur les fesses loin de l’autre. Elles se regardaient en haletant, couvertes de leur sueur m?lang?es. En moins d’une minute, elles s’?taient relev?es et se lanc?rent l’une sur l’autre encore une fois, se frappant, ?changeant des coups de pieds, se coursant l’une et l’autre dans le couloir. Elles se poursuivirent dans les escaliers et gagn?rent le premier ?tage. A force de se frapper ? grands moulinets, leurs mains se rencontr?rent soudain, leurs paumes produisant un grand ? CLAC! ?. Leurs doigts s’entrelac?rent fi?vreusement, avec pr?cipitation et les deux combattantes commenc?rent un combat de force acharn?, essayant de se pousser l’une et l’autre, en essayant de tordre les doigts et les poignets de l’autre en poussant des grognements de frustration et de rage devant leur ?chec ? prendre un avantage sur l’autre. Elles se cogn?rent contre la porte de la salle des professeurs qui s’ouvrit, quelqu’un ayant oubli? de la fermer. Elles continu?rent leur duel de force, les doigts dans un nœud inextricable et s’unirent front contre front, seins contre seins. Elles tomb?rent sur la grande table centrale ou l’une comme l’autre avaient corrig?e moult copies quelques semaines plus t?t. Gloria ?taient au-dessus et appuyait son front contre celui de Vanessa. Celle-ci avait perdue ses lunettes depuis longtemps et ni l’une ni l’autre ne l’avait remarqu?. Par un sursaut de rage, Vanessa r?ussit ? retourner la situation et se retrouva au-dessus. Pas bien longtemps toutefois puisqu’elles chut?rent de la table. La chute ne brisa pas leur union de doigts, de paumes, de seins et de corps. Leurs jambes s’emm?l?rent comme deux serpents, leurs orteils se griffant et se m?langeant maladroitement. Il semblait que la rage de leur combat, qui fr?lait la folie, leur conf?rait une souplesse au-del? de la norme. Elles roul?rent l’une sur l’autre jusqu’? percuter la machine ? caf? ? plusieurs reprises.
    A force de se frotter l’entrejambe, le bouton de leur short avaient saut?s et bient?t leur bas se retrouva en bas de leur jambes. Elles se fig?rent soudain, brisa pour une fois le contact visuel pour baisser les yeux vers leurs chatte face ? face, leurs poils se m?langeant d?j?. Elles se regard?rent ? nouveau et ?chang?rent un sourire carnassier. Elles se l?ch?rent les mains et se mirent ? se culbuter, chatte contre chatte, dans une ?treinte digne d’amoureux sauvages. Elles ne savaient plus ce qu’elles faisant, elles avaient oubli?es leur d?go?t l’une pour l’autre, seuls comptaient le combat, la rage, la haine et leur envie de dominer l’autre. Leurs peaux claquaient l’une contre l’autre alors qu’elles frappaient leurs pelvis ensemble encore et encore. Elles hurlaient alors que lentement une sensation qu’elles connaissaient bien montaient en elles. Bient?t un orgasme les submergea, puis un autre. Contre cette machine ? caf? elles se bais?rent encore et encore, se hurlant dessus, s’embrassant ? pleine bouche, se griffant , se mordant. Grognant, hurlant. Au bout du quatri?me orgasme d’affil?, elles commenc?rent enfin ? ralentir le mouvement et se s?par?rent lentement en rampant sur le sol, ?puis?es, couvertes de sueur, de bave et de jus. Haletante, elles se regardaient comme deux gladiateurs pr?ts ? retourner au combat d?s que l’autre ferait mine de s’avancer. Ce qui ne tarda pas ? arriver. Comme ? contrecœur, elles se remirent debout et charg?rent. Elles sortirent de la salle des professeurs en tourbillonnant comme deux furies. Elles tomb?rent sur le sol encore une fois, leur folie furieuse les prot?geant contre la douleur et elles roul?rent jusqu’? l’escalier. Une fois au rez-de-chauss?, dans la cour de r?cr?ation, elles se l?ch?rent, se relev?rent et recommenc?rent ? se pourchasser dans toutes la cour. Coups de pieds, coups de poings, griffures, morsures. Les deux femmes, nues comme lors de leur naissance se battirent encore et encore jusqu’? ce qu’elles ne chutent dans les bras l’une de l’autre. Roulant dans l’herbe elles se mirent ? nouveau ? se baiser, ? percuter leur chatte l’une contre l’autre en hurlant comme deux d?mons. Elles se regardaient dans les yeux, ?changeant leur folie par leur regard, se nourrissant de la haine de l’autre.

    Pendant ce temps, le soleil continuait sa course, spectateur heureux de ce combat acharn?, de cette lutte qui s’ ?ternisait. A son z?nith, les deux combattantes n’en avaient toujours pas finies. Elles se baisaient dans la vie scolaire ? pr?sent, mouillant tout les documents de leurs fluides m?lang?s.

    Au coucher du soleil elles ?taient en train de se d?vorer mutuellement dans la caf?t?ria, bousculant toutes les tables, se vautrant dans la cuisine. Leur chatte ?taient coll?es et se su?aient l’une et l’autre tout comme leur bouches, leurs yeux se fixant toujours. Le rythme n’avait pas baiss?.

    Vers minuit, alors qu’elle ?taient loin d’en avoir fini, Gloria pensa soudain ? ses enfants. Elle acc?l?ra le rythme, d?sireuse d’en finir au plus vite. Vanessa r?pondit de la m?me fa?on et plus que jamais leur chatte se frapp?rent ? grands coups de hanches. Elles se bris?rent la voix ? se hurler dessus puis furent ensemble submerg?es par un orgasme, puis un autre, leurs deux jus m?lang?s d?goulinant le long de leur jambes et inondant le sol.

    ? Je dois y aller, mes gosses m’attendent… ? souffla Gloria.

    Vanessa serra les doigts de Gloria entre les siens :

    ? Nous n’avons pas fini. ? grogna-t-elle, haletante.

    Gloria la regarda dans les yeux :

    ? Je pourrais continuer encore longtemps…
    -Moi aussi, la coupa Vanessa.
    -Mais j’ai des enfants. ?

    Vanessa se tut et d?colla ses mains de celles de Gloria.

    ? Tr?s bien, dit-elle en s’asseyant, mais j’ai gagn?. ?

    Gloria s’assit ? son tour, sembla peser le pour et le contre puis choisit :

    ? D’accord. ?

    Toutes deux se lev?rent avec difficult?s et se firent face, les respirations lourdes. Vanessa se rapprocha lentement de Gloria. Celle-ci baissa la t?te et la repoussa :

    ? Non, sinon je n’arriverais jamais ? m’arr?ter. ?

    Vanessa regarda le visage de son ennemie avec une sorte de tendresse. M?me si ?a lui faisait mal, il ?tait normal que ses enfants passent avant tout. Et jamais elle n’aurait cru s’amuser autant avec une femme, avec une noire.

    ? Je n’ai jamais rencontr? personne dans ton genre, Gloria, dit-elle comme ?mue, j’esp?re que nous nous rencontrerons ? nouveau. ?

    Vanessa avait tendue la main. Gloria leva les yeux un peu surprise puis regarda la main que lui tendit son ennemie. Elles prit la main de Vanessa dans la sienne.

    ? Je ne pensais pas que quelqu’un me r?sisterait un jour, Vanessa, r?pondit Gloria ? son tour, tu m’as fait aller au-del? de mes limites et fait d?couvrir de nouvelles choses. J’esp?re aussi que nous nous rencontrerons ? nouveau. ?

    La poign?e de main d?buta de fa?on classique puis elles chang?rent leurs mains de positions pour les mettre en position de bras de fer en l’air. Elles se mirent front contre front et se regard?rent avec, pour la premi?re fois, autre chose que de la haine. Une tendresse r?ciproque, teint?e de d?fi. Leurs deux autres mains s’attrap?rent et se mirent dans la m?me position.
    Les deux femmes rest?rent ainsi un moment, nues, au milieu de la cour du lyc?e, leurs corps luisants de leur fluide sous la clart? de la lune et ? la merci de la fra?cheur de la nuit.


    Epilogue : Ashley


    Ashley traversa la route hors du passage pi?ton. On la klaxonna sans qu’elle sache si c’?tait ? cause de son insolence ou de celle de ses v?tements. Son style vestimentaire avait radicalement chang? ces derniers temps. Elle avait troqu?e ses jupes ? carreaux d’?coli?re sage pour des shorts tr?s courts et d?chir?s. Ses hauts ?taient de plus en plus l?gers et son maquillage de plus en plus sombre. Ses notes scolaire avait chut?es et son comportement au lyc?e drastiquement chang?. Elle en ?tait ? deux bagarres ce mois-ci, l’une contre sa meilleure amie Dre, qui ?tait maintenant sa pire ennemie et un autre contre une fille qui avait toujours profit? de sa gentillesse et de sa douceur pour lui envoyer d’horribles m?chancet?s ? la figure. Dor?navant, Ashley ne se laisserait plus marcher sur les pieds, m?me par sa m?re ? qui elle tenait t?te de plus en plus effront?ment. Elle adressa un doigt d’honneur ? celui qui l’avait klaxonn? et entra dans le club de lutte pour s’y inscrire.


    Thank you if you've read my story. If you liked or if you didnt, let a comment. I like have comments on my work
    Last edited by badmax; July 27th, 2019 at 03:17 PM.

  2. #2
    Senior Hostboard Member
    Hatred at school:An interracial rivalry between two teachers


    Catfightfactory's Avatar
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    Re: Hatred at school:An interracial rivalry between two teac

    Very Nice story !

  3. #3
    Junior Hostboard Member Arcade15's Avatar
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    Re: Hatred at school:An interracial rivalry between two teac

    I really liked the story, although there were some situations and expressions that were not to my liking.

    But put Ashley and the museum trip.. I didn't expect it but I liked it!


    I will send you a private message to talk if we can make some changes.

  4. #4
    Hostboard Member jack_ryan's Avatar
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    Re: Hatred at school:An interracial rivalry between two teac

    Quote Originally Posted by badmax View Post
    Hello, all ! As many writers post stories this month, I have to post something myself. It's Arcade15 who ask on the board this stories. So the name of the two teachers and their appareance are imagined by him.
    I'm french and I could translate it but I know my story will not well written like I want... So I post my story in french, hoping your translate site will do the job...

    This is a story about two teachers, one black and one white, who is plunged into an intense hatred rivalry relationship. I hope you will enjoy this.

    CARREFUL IT'S A FRENCH STORY WITH A SLOW BUILD-UP. But each chapter contains little fight's moments including weird and lewd things as I like.
    Be gentle guys, my english is weak.




    Hatred at school




    Chapitre 1 : Vanessa


    Vanessa regarda l’heure sur sa montre en or et frappa dans ses mains :

    ? Je vais maintenant vous rendre les copies du contr?le que vous avez fait il y a une semaine. ?

    Elle s’empara d’un paquet de feuille ? droite de son bureau et descendit de sa petite estrade en ajoutant :

    ? Et pour certains ce n’est pas fameux...N’est-ce pas Dre ? ?

    Vanessa donna sa feuille ? la jeune fille comme si elle lan?ait un os ? un chien :

    ? Ce n’est pas comme ?a que vous allez r?aliser votre r?ve de devenir avocate, dit-elle avec m?pris puis son visage s’?claira, en revanche, Ashley est bien parti pour r?ussir ! ?

    Elle donna sa copie ? la jolie petite blonde assise ? c?t? de Dre dont la peau ?tait aussi sombre que celle de sa voisine ?tait p?le.
    Pendant quelques minutes Vanessa distribua ainsi les copies ? ses ?l?ves, attribuant ? chacun un petit commentaire plus ou moins encourageant, plus ou moins piquant. La sonnerie sonna soudain vrillant les bonnes oreilles de Vanessa qui grima?a.

    ? N’oubliez pas que demain nous entamons un nouveau chapitre du programme, dit-elle d’une voix forte pour couvrir le brouhaha habituel post-sonnerie, alors faites moi le plaisir de feuilleter votre livre avant ! ?

    Elles r?pondit ensuite aux salutations des ?l?ves qu’elle pr?f?rait et ignora les autres. Assise ? son bureau pour y mettre de l’ordre, elle leva les yeux par-dessus ses lunettes pour voir Ashley et Dre lui faire face, l’une bouillonnante de col?re, l’autre s’excusant presque d’?tre l? par sa posture.

    ?Votre fa?on de noter est injuste ! ?clata Dre en posant sa copie sur le bureau avec le plat de la main, vous lui avez accord? des erreurs que vous ne n’avez pas ?pargn? ! ?

    Vanessa se renversa sur sa chaise et soupira. Elle retira ses lunettes pour les nettoyer avec un mouchoir.

    ? Allons bon, encore cette histoire…
    -C’est vrai madame... ? fit Ashely d’une petite voix timide.

    Vanessa secoua la t?te et remit ses lunettes. Elle regarda droit dans les yeux de Dre :

    ? Nous avons d?j? discuter de cela jeune fille, dit-elle d’une voix s?che et en articulant chaque syllabes, et si je laisse passer certaines choses ? Ashley c’est parce qu’elle le m?rite et pas vous tout simplement.
    -Qu’est ce que j’ai fait pour ne pas m?riter les m?mes droits qu’elle ? ? s’?cria Dre d’une voix aigu?.

    Vanessa lui lan?a un regard glacial.

    ? Vous ?crivez comme si vous vous adressiez ? vos cousins, vos fr?res de cit?. ? finit par dire Vanessa avec une voix ? faire frisonner un ours polaire.

    Dre ouvrit la bouche dans une mimique aussi outr?e que choqu?e. A ses c?t?s Ashley, surprise, haussa les sourcils, ?carquilla les yeux en regardant ses pieds. Vanessa se pencha sur son bureau et joignit les doigts pour planter le bleu ?lectrique de ses yeux dans le noir rempli de col?re de Dre :

    ? Alors peut-?tre que quand vous vous impliquerez un peu plus dans votre travail, je pourrais ?tre plus coulante sur certaines choses. Pour l’instant, vous n’avez que la note que vous m?ritez. ?

    Dre alla r?pondre quelque chose mais choisit de quitter la salle ? pas furieux. Vanessa ne lui accorda pas un regard et se concentra sur Ashley qui allait la suivre :

    ? Ashley, ma douce, pourquoi vous abaissez-vous ? ?couter les plaintes de ce genre d’individus ? Demanda-t-elle d’une voix douce, vous valez bien plus que ?a... ?

    Ne r?pondant rien, Ashley eut un petit sourire g?n? et salua sa professeure avant de quitter la salle. Vanessa la suivit du regard en secouant la t?te, r?sign?e. Elle se leva ensuite et rangea ses affaires. Ses livres et ses feuilles dans sa sacoche de cuir co?teux et elle sortit deux ?tuis ? lunettes. Elle ?ta celles de vue qu’elle avait sur le nez et les rangea dans leur ?tuis en battant des paupi?res. Elle ouvrit ensuite l’autre bo?te et sortit une autre paire, aux verres teint?s.
    Elle verrouilla ensuite sa salle de classe et marcha dans le couloir, ses talons heurtant le carrelage avec fracas. Le soleil de fin d’apr?s-midi ?tait encore ?blouissant en cette p?riode de l’ann?e et rendait tout orange autour d’elle. Elle songea avec plaisir aux larmes qu’elle avait vu sur le visage n?gre de Dre lorsque arriv?e aux escaliers, elle se figea. En bas des marches une femme noire de son ?ge avait les yeux lev?s vers elle. Pendant quelques secondes elles s’affront?rent du regard. C’?tait Gloria.

    Gloria ?tait arriv? dans le lyc?e de Vanessa il y avait deux mois maintenant. Moins d’une semaine apr?s son arriv?e, les choses avaient commenc?es entre elles. Gloria ?tait noire et avait le culot de regarder les gens avec m?pris, presque avec d?go?t. Elle ne se m?langeait pas avec les autres et quand elle ouvrait la bouche, c’?tait pour contredire, se moquer avec ironie ou encore pousser un soufflement de nez hautains en regardant ailleurs. Les seuls avec qui elle riait parfois c’?tait ses semblables ? la peau couleur merde comme les appelait Vanessa. Cette derni?re d?testait Gloria. Encore plus que toutes les autres noirs du lyc?e, du monde entier.
    Lorsqu’elle se croisaient dans les couloirs, les deux enseignantes avaient l’habitude de se jauger, de se lorgner de la t?te aux pieds. Alors qu’elles ?taient toutes deux dans la salle des professeurs, il leur arrivait de se fixer dans les yeux pendant quelques minutes par-dessus les tables et entre leur coll?gues. Elles eurent plusieurs d?bats endiabl?s et disputes au cours des semaines qui suivirent l’arriv?e de Gloria. Celle-ci pensait pouvoir tenir t?te ? Vanessa qui enseignait dans ce lyc?e depuis dix ans maintenant et qui ?tait une vraie star, autant aupr?s de ses ?l?ves qu’aupr?s de ses coll?gues masculins. Avec sa haute taille, ses formes plantureuse, ses airs de femme fatale encore renforc?s par ses lunettes pos?s sur son nez pointues et s?v?re, elle ?tait respect?e et m?me crainte. En plus d’avoir une relation privil?gi?e avec le directeur de l’?tablissement. Avec un tel pedigree elle n’allait certainement pas laisser une noire arriviste lui r?pondre. Alors elles avaient commenc? ? s’insulter. Discr?tement bien s?r. Lorsqu’elles se croisaient dans les couloirs, lorsqu’elles ?taient seules, elles se balan?aient des insultes. Vanessa aimait utiliser ? n?gresse ?, ? guenon ? et autres. En premier lieu Gloria n’avait pas r?pliquer, se contentant de serrer les m?choires et de la fermer. Vanessa ?tait tr?s contente d’elle en ce temps-l? et m?me un peu d??u que ?a ne soit pas aller plus loin entre elles.
    Mais une fois, alors que Vanessa ne prit m?me pas la peine de l’insulter alors qu’elles se croisaient, Gloria la bouscula rudement d’un coup d’?paule, l’envoyant valser contre le mur.

    ? Regarde o? tu vas salope. ? avait lanc? Gloria par-dessus son ?paule.

    Vanessa avait failli se jeter sur elle ce jour-l?. Mais alors elle se mit ? analyser o? est-ce qu’elle et Gloria pouvaient ?tre susceptible de se rencontrer sans que personne ne puisse les voir. Elle avait trouv? ce cr?neau un mercredi soir. Les couloirs ?taient vides et Vanessa fit un d?tour expr?s pour croiser la route de Gloria. Elle march?rent l’une vers l’autre et se bouscul?rent rudement, ?paule contre ?paule. Le contact fut si violent que Vanessa manqua de laisser chuter sa sacoche. Elle continu?rent leur route sans se retourner et sans dire un mot.

    Les jours suivants, elles s’insultaient en se croisant et lorsqu’elles le pouvaient, se bousculaient ?prement.
    Vanessa avait d? mal ? croire que cette n?gresse lui r?siste. Bient?t elle fit une enqu?te ? son sujet en utilisant les faveurs qu’elle avait aupr?s du directeur. Il lui appris en ?change d’une bonne pipe et quelques s?ance de bataille d’orteil qu’il affectionnait d’une fa?on ?trange et particuli?re, que Gloria ?tait une sorte d’aberration de l’enseignement. Venant des pires coins de la ville, elle avait su se d?mener pour faire des ?tudes pour devenir une excellente professeure d’histoire et sortir du milieu pourri auquel elle ?tait li?e. Mais ce dernier laissait des traces sur son comportement. Avant d’?tre embauch? dans le lyc?e de Vanessa, elle s’?tait fait exclure de plus d’une dizaine d’?tablissement pour m?sentente et m?me violence envers les ?l?ves et personnel enseignant. En entendant cela, Vanessa ricana et fit un commentaire sur les singes et le fait que les sortir de leur jungle n’?tait pas une bonne id?e. Le directeur lui rappela avec sournoiserie qu’elle aussi s’?tait faite vir?e de plusieurs ?tablissement ? cause de son racisme.

    Depuis ces r?v?lations sur son adversaire, Vanessa ?tait encore plus d?sireuse de se confronter ? elle. Elle avait toujours r?v? de botter les fesses d’une black de service.
    Dans cette cage d’escalier o? elles se faisaient face, ce d?sir se mit ? br?ler plus que jamais. Sans l?cher Vanessa des yeux, Gloria monta quelques marches. Vanessa abaissa ses lunettes sur son nez pour que son ennemie puisse voir qu’elle lui rendait bien son regard et descendit de quelques marches. Elles se retrouv?rent bient?t ? la m?me hauteur, sur la m?me marche. Elles se regardaient avec un visage neutre, le visage ? quelques centim?tre l’un de l’autre dans l’?troitesse des escaliers.
    Ce n’?tait pas la premi?re fois qu’elles se contemplaient ainsi sans rien dire. Une fois elles s’?taient rencontr?es ? la machine ? caf? et avaient essay?es d’ins?rer leur pi?ce en m?me temps. Durant quelques minutes elles avaient appuy?es leur pi?ce l’une contre l’autre, leurs ongles se fr?lant, tout en se regardant dans les yeux, sans ?motions.
    Elles semblaient de nouveau plong?es dans une nouvelle bataille de regard. Ces derni?res ?taient souvent interrompues par quelconque sonneries o? coll?gues. A cette heure-ci il n y avait plus de sonnerie et nombre de coll?gue ?taient d?j? rentr?s chez eux.

    ? Tu as encore fait pleurer Dre. ?

    Cette fa?on qu’avait cette salope de guenon de la tutoyer rendait Vanessa folle de rage.

    ? Je vois que quand le b?b? macaque ? des probl?mes, il va directement voir la reine des macaques. ? r?pliqua Vanessa, le menton vers le bas pour accentuer la force de son regard dans celui de Gloria

    Un tic agita le coin de l’œil droit de Gloria, preuve que la pique de Vanessa n’?tait pas tomb?e dans l’oreille d’une sourde.

    ? ?coute, reprit-elle, si tu ne m’aime pas, tr?s bien. Je ne t’aime pas non-plus. Mais ce n’est pas une raison pour rejeter la haine que tu ?prouves pour moi sur tes ?l?ves.
    -Je t’arr?te tout de suite, ce n’est pas toi que je n’aime pas, fit Vanessa avec un petit sourire, mais tous les bronz?s de cette plan?te. Ne te crois pas au-dessus du lot, tu n’es qu’un gros nez parmi tant d’autres. ?

    La poitrine de Gloria gonfla alors que celle-ci semblait essayer de se contenir. Elle se rapprocha de Vanessa et pronon?a les dents serr?s :

    ? Tu n’es donc qu’une sale raciste de merde. Est-ce que tu sais le nombre de supr?macistes blanche comme toi que j’ai ?clat? dans mon quartier ? Est-ce que tu en as la moindre id?e ? ?

    Vanessa se rapprocha aussi, mettant en relation leur deux opulentes poitrines alors que leur nez se touchaient presque :

    ? Je sais de quelle for?t tu viens et je sais pourquoi tu es arriv?e en cours d’ann?e, dit Vanessa ses yeux plant?s dans les yeux noirs de Gloria, et je sais que vous adorez attaquer en nombre. Tu sais ? Comme dans cette sc?ne de Tarzan, o? tous les singes se ruent ? la poursuite de Jane et de l’homme-singe. Je ne me vanterais pas trop de ces victoires si j’?tais toi. ?

    Gloria plaqua son front contre celui de Vanessa qui r?pondit en nature.

    ? J’ai toujours r?gl? le compte de ces p?tasses toute seule, je n’ai pas besoin de renfort pour d?rouiller des merdes comme vous. Une fois, j’en ai m?me d?truite deux en m?me temps !
    -Oh, bravo, tu sais te battre ! Ricana Vanessa, est-ce cens? m’?tonner ? Tu ne sais faire que ?a. Mais je ne compte pas me laisser faire. J’ai v?cu avec trois fr?res, ne t’inqui?te pas que j’ai moi aussi quelques exp?riences. ?

    Le gros nez noir et plat affrontait le long nez blanc et pointu alors que le visage des deux profs ?taient coll?s l’un ? l’autre. Mais Gloria n’ajouta rien, se contenant de respirer de plus en plus fortement comme si la col?re l’?touffait. Cela amusa Vanessa :

    ? Et bien ? Tu ne veux pas qu’on r?gle ?a maintenant ? Dit-elle, maintenant qu’on en est l?, pourquoi pas ? ?

    Elles rest?rent visage contre visage quelques secondes avant que Gloria ne recule soudain. Cela surprit Vanessa qui tr?bucha en avant. Gloria monta les marches, la laissant m?dus?e.

    ? Que de la gueule hein ? ? ricana Vanessa en remettant ses lunettes correctement.

    Gloria s’arr?ta et lan?a par-dessus son ?paule :

    ? Tu as de la chance que je ne puisse pas me permettre de me faire virer une nouvelle fois. ?

    Vanessa se tut et regarda Gloria et son imposant post?rieur moul? dans son jean dispara?tre en haut des marches. Elle sentit son visage s’empourprer de frustration et d’excitation. Elle ne s’?tait battu que quelques fois, au sortir de bo?te o? avec quelques filles pour s’amuser mais jamais avec des noires. Elle n’avait jamais voulu se salir avec ces individus. Mais la ressemblance du physique de Gloria avec le sien ainsi que leur caract?re aussi ent?t? l’un que l’autre et prompt aux conflits lui donnait envie de donner une correction ? cette noiraude. Il fallait qu’elle trouve un moyen de se retrouver toutes les deux o? elles ne pourraient pas ?tre vues et o? elles ne pourraient pas avoir de probl?mes avec la justice ou la direction du lyc?e. Pendant les jours qui suivirent, Vanessa suivit Gloria, apprit son lieu de r?sidence et l’espionna dans tous les sens du terme. Elle apprit qu’elle avait deux enfants mais pas de mari apparent ce qui expliquait qu’elle tenait ? son job. Vanessa ne pouvait pas non-plus organiser une rencontre chez elle, ce serait trop louche et de toute fa?on elle avait quelqu’un. Comment pouvait-elle faire ?


    Chapitre 2 : Gloria


    Gloria gara sa voiture sur le parking des professeurs et sortit de sa voiture. Il faisait d?j? chaud alors qu’il n’?tait pas huit heure. Avec son sac ? dos ? dos, elle entra par l’entr?e des profs o? la fr?le secr?taire du directeur l’interpella de sa petite voix de souris :

    ? Excusez-moi mademoiselle Gloria, pouvez-vous venir un instant ? ?

    Gloria ne s’arr?ta m?me pas et se contenta de lui lancer un regard en biais en continuant son chemin. La petite trottina derri?re elle et la saisit par le bras. Gloria se d?gagea s?chement, la faisant reculer imm?diatement, paumes vers l’avant.

    ? Mademoiselle Gloria, bredouilla-t-elle tremblante, le directeur m’a charg? de vous dire qu’il avait r?ussi ? vous obtenir cette sortie au mus? que vous demandiez tant. ?

    Le visage de Gloria s’adoucit et se fendit m?me d’un sourire ce qui soulagea la secr?taire :

    ? Excuse-moi Javotte, dit-elle, mais je ne suis pas de tr?s bonne humeur certains matin. Tu me pardonne ? ?

    Alors que la secr?taire ?clata d’un rire haut perch? et forc? comme tout et qu’elle t?moignait de ses propres mauvais jours, Gloria r?alisa que cette excursion au mus? lui avait ?t? de la t?te toutes id?es noires au sujet de Vanessa. Sans pr?ter plus d’attention ? la petite femme aux cheveux boucl?s devant elle, Gloria reprit son chemin vers la salle de classe o? elle allait donner son premier cours de la journ?e.

    ?Mademoiselle Gloria attendez ! Piailla la secr?taire en la rejoignant ? petit pas rapide, le directeur m’a aussi charg? de vous dire que vous allez ?tre deux ? organiser la sortie. Vous serez avec une autre enseignante qui r?clamait elle-aussi une sortie au mus?. ?

    Gloria eut une grimace de contrari?t? mais d?cida d’accepter ce d?tail de bonne gr?ce. Gloria n’?tait pas une professionnelle du social loin de l?. Elle n’aimait pas la plupart des gens, surtout les femmes qui ?tait trop fausse ? son go?t comme cette mauviette de secr?taire qui se pliait ? tous les d?sirs du directeur et de cette Vanessa qui en profitait ? loisir. Ce n’?tait jamais ? Vanessa qu’on donnait les corv?es mais c’?tait toujours ? Vanessa qu’on donnait les bonnes choses. Cette raciste ?tait la reine du lyc?e et cela ne d?rangeait pas Gloria tant que personne ne l’emmerdait.

    ? C’est mademoiselle Vanessa qui sera votre bin?me. ?

    Gloria se retourna et fixa la secr?taire qui se ratatina. Gloria se reprit et essaya de comprendre pourquoi les battements de son cœur s’excitaient autant tout ? coup. Elle reprit son chemin sans penser o? elle allait. Vanessa aurait-elle fait expr?s ?
    Une fois dans sa salle de classe, elle avait ? peine sorti ses affaires de cours qu’on toqua ? la porte.

    ? Bonjour la guenon, dit Vanessa en restant ? la porte, on a notre premi?re r?union ce samedi dans la salle de r?union, compris ? ?

    Avant que Gloria n’ait pu r?pondre quoi que ce soit, Vanessa avait d?j? disparue, riant et ajustant ses lunettes sur son nez. Pendant toute la matin?e, Gloria songea ? ce que ?a allait donner. Vanessa voulait-elle une confrontation ? Cela semblait ?tre la seule explication ? son comportement. Elle semblait pr?te ? en d?coudre dans l’escalier la derni?re fois et Gloria avait ?t? ? deux doigts de lui sauter dessus mais elle avait pens? ? ses enfants et aux embarras que son ch?mage leur avait caus?. Samedi, il n y aurait personne au lyc?e, elles ne seraient que toutes les deux. Gloria eut un sourire carnassier.
    Le jour fatidique arriva vite. Gloria confia la garde de la maison ? sa fille a?n?e et roula jusqu’au lyc?e. Pour une autre occasion, travailler un samedi l’aurait mit hors d’elle et elle ne serait pas venu tout simplement. Mais aujourd’hui elle allait travailler un samedi pour organiser une excursion pour que ses ?l?ves et elle aillent au mus? voir de plus pr?s de grands fragments de l’Histoire et en plus allait en profiter pour r?gler ses comptes avec Vanessa. Gloria estimait que ?a allait ?tre rapide, juste l’histoire de faire comprendre ? cette blanche arrogante qu’elle n’?tait pas de taille. Pour cela Gloria comptait sur ses principaux atouts : sa violence et sa sauvagerie. Ces deux choses-l? avaient toujours fonctionn? ? merveille lors de ses nombreuses confrontation physique. Gloria se gara sur le trottoir, le parking des enseignants ?tant ferm? le samedi et se dirigea vers le petit portique ? c?t? du grand. Vanessa ?tait cens? avoir un double des cl?s. Elle la vit qui sortait de sa propre voiture, une voiture de sport, la pr?f?r?e des frimeuses. Elles march?rent l’une vers l’autre et il semblait qu’il y avait d?j? de l’?lectricit? dans l’air. Elles ne se salu?rent pas, se contentant d’afficher un visage ferm? toutes deux. Vanessa ouvrit le portique et entra dans l’?tablissement, suivit de Gloria.

    ? Ferme ? cl? derri?re toi, lui lan?a Vanessa d’un ton imp?rieux.
    -C’est ? toi qu’on a confi? les cl?s. ? r?pondit Gloria en laissant d?lib?r?ment grand ouvert.

    Vanessa et elle se fix?rent du regard pendant quelques longues secondes puis cette premi?re sourit et alla fermer le portique. Gloria ne savait pas o? se trouvait la salle de r?union alors elle suivit Vanessa. Elle lorgna sur le fessier de celle-ci. Comme toujours Vanessa s’?tait habill?e de fa?on provocante avec une jupe en jean et un haut tr?s l?ger et cette jupe moulait son derri?re imposant d’une fa?on insolente alors qu’il roulait au rythme de ses pas. Gloria secoua la t?te pour se moquer de cette blanche qui essayait de prouver au monde entier qu’elle ?tait meilleure que les noires. Elles grimp?rent les escaliers en silence et une fois devant la salle qu’il fallait, Vanessa l’ouvrit et toutes deux entr?rent. Vanessa ferma ? cl?s derri?re elle.

    ? Pour pas que tu prennes la fuite une seconde fois. ? dit Vanessa sur le ton de la plaisanterie.

    Une plaisanterie glaciale.

    ? C’est pour ?a que tu es l? hein ? dit Gloria, tu veux prendre ta racl?e c’est bien ?a ?
    -Pas du tout, r?pondit Vanessa en posant sa sacoche sur la table et en allumant la climatisation, je suis l? pour que nous puissions mettre de c?t? nos diff?rents et organiser pour nos ?l?ves une agr?able et int?ressante sortie au mus?. ?

    Cela d?contenan?a Gloria. Elle n’y croyait pas mais pourquoi Vanessa tournerait-elle autour du pot si elle voulait une confrontation physique ? Elles s’install?rent l’une en face de l’autre et se regard?rent longtemps dans les yeux. Vanessa joignit ses doigts sur la table, s’adossant ? son si?ge pour montrer qu’elle pouvait rester longtemps comme ?a. Gloria croisa les bras et fit de m?me. Gloria ne savait pas combien de temps elles allaient rester comme ?a mais elle ?tait pr?te ? tout faire pour ne pas baisser les yeux. Si elle ne voulait pas avoir de probl?mes, elle ne pouvait pas attaquer Vanessa elle-m?me, il faudrait que celle-ci fasse le premier pas. Aussi Gloria ?tait ravi de pouvoir se confronter ? cette ennemie par n’importe quel moyen d?tourn?.
    Les minutes pass?rent sans que la situation n’?volue. Elles se regardaient toujours dans un silence de plus en plus pesant que Vanessa finit par rompre avec un sourire :

    ? Tu vas te d?cider ? baisser les yeux salope de n?gresse ?
    -Jamais. Et toi salope de blanche ? ?


    Vanessa sourit et Gloria le lui rendit.

    ? Jamais non-plus. ? dit Vanessa en levant son majeur face ? son adversaire.

    Son doigt ?tait long, blanc. L’ongle ?tait naturel, assez long mais pas trop, bien coup?. Il semblait tranchant. Gloria leva le sien. Son doigt ?tait noir et tout aussi long. Son ongle ressemblait ? celui de Vanessa.

    ? Et si on s’y mettait ? ? finit par l?cher Vanessa alors que Gloria ne disait plus rien.

    Cette derni?re acquies?a et toutes deux sortirent leur papier de leur sac avec une main, sans se quitter des yeux et sans abaisser leur majeur.

    ? Quel ?ge as-tu Gloria ?
    -Trente-six ans.
    -Comme moi !
    R?pondit Vanessa en haussant les sourcils, tu fais plus vieille et pourtant tu n’es pas plus mature.
    -Je m’adapte au niveau de celui d’en face, dit Gloria en secouant son sac pour y d?gager une masse de papiers sans l?cher les yeux de Vanessa.
    -Quelle r?partie de gamine ! ? s’esclaffa Vanessa en s’?chinant ? ouvrir un classeur avec les doigts de sa seule main valide.

    Elles continu?rent de se chamailler ainsi en pr?parant leurs affaire avec une main et sans les regarder. Pendant tout ce temps leur majeur rest?rent dress?s et leur yeux plant?s dans ceux de l’autre. Bient?t Gloria perdit patience :

    ? ?a va continuer encore longtemps ? Dit-elle en ?cartant les mains, soit nous r?glons ?a soit nous planchons sur la sortie au mus? mais on arr?te ce stupide jeu ! ?

    Le sourire de Vanessa disparut lentement. Elle se leva tout aussi lentement. Gloria fron?a les sourcils et l’imita. Elles contourn?rent la table et se rejoignirent, face ? face, leur nez se touchant presque.

    ? Tu veux qu’on en finisse ? Tu es s?re que tu le veut ? Je pourrais te faire virer esp?ce de sale truie de for?t. ?

    Gloria serra les dents et les poings. Vanessa continua en approchant sa bouche de celle de Gloria :

    ? Tu ne peut pas te permettre de perdre ce boulot n’est-ce pas ? Fit-elle ? voix basse, aucun ?tablissement ne voudra ? nouveau de toi et comment vont faire tes enfants si tu ne ram?ne plus d’argent ?
    -Esp?ce de…
    -Tu pourrais bien s?r vivre comme les autres sangsues qui pompent les ressources d’un pays qui n’est m?me pas le leur, tu es bien dans ce genre. ?

    Gloria gifla Vanessa. Elles ?taient si proche que le mouvement avait ?t? court et rapide mais le bruit r?sonna longuement dans la petite salle et il fut assourdissant. Vanessa dont la t?te avait ?t? pouss? sur le c?t?, refit face ? Gloria, la bouche ouverte de choc.

    ? Tu l’a cherch?e. ? dit Gloria les l?vres serr?es.

    Elle regrettait d?j? son geste, notamment quand un sourire apparut sur les l?vres pulpeuse de Vanessa qui murmura :

    ? Tu es vir?e salope. ?

    Gloria se retint de lui en coller une autre et essaya de garder son calme :

    ? C’est comme ?a que vous jouez vous les blanches, faible et fragile. Vous n’attaquez jamais de front, vous vous r?fugiez derri?re les hommes que vous s?duisez pour leur position. ?

    Cela sembla toucher Vanessa au vu de sa bouche qui retomba.

    ? C’est juste que je suis civilis?e moi, r?pliqua Vanessa.
    -Je pourrais parler de la fa?on dont tu traites tes ?l?ves noirs... ?

    Vanessa eut un petit rire forc? et colla son nez ? celui de Gloria :

    ? On a d?j? essay? de me faire virer pour ce motif, dit-elle, le directeur ne veut pas croire ? ses insinuations. ?

    Gloria r?pondit ? la pression que Vanessa exer?ait sur son visage en nature. Elles ?taient maintenant dans la m?me position que dans les escaliers quelques jours plus t?t.

    ? Profite bien de tes derniers instants au lyc?e salope, cracha Vanessa en postillonnant sur les l?vre de Gloria, et je souhaite bonne chance ? tes marmots pour la vie qu’ils vont avoir par ta faute. ?

    Gloria alla ?trangler Vanessa mais trouva la solution au dernier moment. Ses mains trouv?rent celles de Vanessa et les saisit. Leurs doigts s’entrelac?rent ?troitement.

    ? Qu’est ce que tu fous esp?ce de salope ? ? demanda Vanessa dont les yeux ?taient soudain remplis de panique.

    Gloria fut surprise de l’?moi que ce petit contact provoqua chez Vanessa mais lui r?pondit :

    ? C’est pour ?viter que je n’aggrave ma situation en te frappant, dis-elle d’un ton plus malicieux qu’elle ne l’esp?rait, comme j’ai les mains prises, tu ne risque rien. ?

    La provocation ?tait la derni?re arme de Gloria pour r?tablir sa situation. Les yeux de Vanessa se stabilis?rent derri?re ses lunettes et vinrent de nouveau se ficher dans ceux de Gloria. Elle enfon?a un peu plus son visage dans celui de Gloria lorsqu’elle r?pondit :

    ? C’est trop tard de toute fa?on, dit-elle, et je vais te dire une bonne chose : si jamais tu recommences, tu es morte. ?

    Vanessa avait dit cela en articulant tellement que ses l?vres avaient touch?es celles de Gloria qui l?cha les siennes, d?go?t?e par ce contact. Elle ne rompit toutefois pas ce dernier. Elles rest?rent comme ?a longtemps, comme une sorte de couple d’amoureux, les mains entrelac?es au niveau de leur cuisses, visage contre visage ? se regarder dans les yeux. Leurs mains jointes tremblaient tant elles serraient fort.

    ? Je vais te broyer les mains. ? dirent-elles ? l’unisson, leurs l?vres se touchant ? nouveau.

    Cette fois Vanessa sembla se rendre compte de l’intimit? de leur position et brisa leur ?treinte de main en reculant. Gloria, essouffl?e, eut un sourire.

    ? Trop d’intensit? pour toi blanche-neige ? ?

    Vanessa reprit contenance avec difficult?.

    ? Je veux bien croire, dit-elle encore plus haletante que Gloria, que tu sois habitu?e ? ce genre de contact bizarre ? la cit? des primates mais nous les humains nous ?vitons de… d’embrasser nos pires ennemies. ?

    Gloria pencha la t?te sur le c?t?. Vanessa ?tait tr?s rouge.

    ? Tu vas me faire croire que tu pr?f?res les baisers de monsieur le directeur ?
    -Tout ? fait ! ?

    Gloria balan?a la t?te en arri?re et ?clata de rire :

    ? Je t’ai cram?e, t’es une lesbienne en fait ! Et ce genre de contacts intimes ne te laissent pas indiff... ?

    Elle ne vit pas Vanessa approcher, elle ne sentit que la gifle contre sa joue. En combattante chevronn?e, elle ne laissa pas la surprise lui ?ter ses moyens et r?pliqua par une autre gifle. Vanessa la gifla ? nouveau. L’instant d’apr?s elles se giflaient tour ? tour sans chercher ? esquiver. La salle de r?union fut empli de claquement de la paume contre la joue pour quelques minutes.

    ? Je ne suis pas une lesbienne ! cria Vanessa en giflant Gloria.
    -Tu es une salle gouine ! ? R?pliqua Gloria en giflant Vanessa.

    Le rythme de leur coups s’acc?l?ra et bient?t elles se tapaient dessus avec leur deux mains. La sonnerie du lyc?e, par automatisme retentit soudain, les faisant s’interrompre brutalement. Elles ?tait essouffl?es, transpirantes malgr? la clim et leurs joues ?taient rouges et gonfl?es. Leur paumes ?taient aussi empourpr?es ? force de frapper l’autre.

    ? Ne viens pas lundi. Tu seras vir?e. ? r?p?ta Vanessa, les yeux lan?ant des ?clairs.
    -Si tu fais ?a, je dirais au directeur tes vraies pr?f?rences.
    -Il ne te croira pas.
    -Tu m’a aussi frapp?e. Tu seras vir?e aussi.?


    Elles rest?rent silencieuses, haletantes. Gloria ne savait pas comment elles pouvaient r?gler ?a maintenant. Cette Vanessa ne se laissait pas faire et Gloria n’aurait pas h?siter ? lui rentrer dans le lard dans une autre circonstance mais maintenant que la situation ?tait redevenue ?quilibr?e, elle craignait de se mettre pour de bon dans l’embarras en laissant les choses aller plus loin. Au tic qui agitaient son visage, Vanessa semblait se poser les m?mes questions. Toutes deux voulaient aller plus loin mais ne savaient pas comment faire et surtout si elles ?taient pr?tes ? en accepter les cons?quences.

    ? Ce que je propose, finit par dire Gloria devant le silence et leur bataille de regard qui s’?ternisaient, c’est de nous mettre rapidement ? l’organisation de la sortie au mus?. Ne laissons pas nos probl?mes personnels atteindre la scolarit? de nos ?l?ves. ?

    Vanessa sembla r?fl?chir et acquies?a silencieusement. Le reste de la matin?e se passa dans un silence complet. Elles n’?chang?rent plus une parole, formant leur dossier chacune de leur c?t? en se lan?ant parfois des regards noirs de haine qui pouvaient durer jusqu’? plusieurs minutes. Gloria avait tellement envie de faire quelque chose, de se jeter sur elle mais elle ne pouvait pas. Elle pensa ? ses enfants pour s’emp?cher de passer ? l’action et quand toutes deux se lev?rent vers midi, elle suivit Vanessa jusqu’au portique que cette derni?re ferma. Apr?s quoi sans un regard ni aucune autres consid?rations l’une pour l’autre, elles se dirig?rent vers leur voiture et rentr?rent chez elle.


    Chapitre 3 : Vanessa


    Vanessa se redressa en remettant ses cheveux sombres derri?re ses oreilles et s’essuya la bouche d’un revers de main. Elle se trouvait dans le bureau du directeur du lyc?e dans lequel elle travaillait.

    ? Oh merci mon dieu ! soupira monsieur Belgby, personne ne suce une bite mieux que toi Vanessa ! ?

    Cette derni?re se redressa et rajusta ses v?tements sur son corps. Affal? sur le bureau comme sur un lit, il redressa la t?te et la regarda :

    ? Tu veux une petite g?terie toi aussi ?
    -Non merci. ?
    r?pondit-elle.

    Il se renfrogna :

    ? Je ne sais pas ce que tu as en ce moment mais tu es distante… et puis tu ne veux jamais rien que je te fasse ! ?

    Elle lui lan?a un regard en biais. Monsieur Belgby ?tait un bel homme au milieu de la quarantaine aux cheveux poivre-sel gomin?s avec soin. Son corps ?tait tonique gr?ce ? de multiples heures de sport et sa peau ?tait bronz?e par des heures pass?es sous les ultra-violet artificiel de son club de soins. Monsieur Belgby ressemblait ? ses am?ricains que l’on retrouve dans des films sur la bourse. Toujours en costume, toujours tr?s soign?… C’est la raison pour laquelle Vanessa s’?tait laiss?e tent? par cette relation qui pourrait lui rapporter gros. Parfois elle regrettait cependant.

    ? Quelle femme n’aime pas qu’on lui l?che le vagin, franchement ! ? continuait-il de geindre.

    Il s’?tait lev? et se reboutonnait tout en lui lan?ant des regards, attendant une explication.

    ? ?coute mon cours commence dans vingt minutes, on a pas le temps, se for?a-t-elle ? roucouler en se rapprochant ? contrecœur de lui, je n’ai pas envie d’une l?chouille de quelques minutes... ?

    Elle posa ses mains sur son torse et le regarda avec son air de petite fille. Il finit par se radoucir et lui mit un doigt sous le menton :

    ? Je vois, tu veux la totale … tu vas voir ce soir, dit-il, en attendant pourquoi pas une bagarre d’orteils ? ?

    Elle laissa ?chapper un bruit de bouche impatient :

    ? Je n’ai pas le temps je te dis ! ?

    Choqu? de se faire repousser de la sorte, il serra sa cravate :

    ? Tr?s bien. ?

    Il lui tourna le dos en lui disant qu’elle pouvait y aller et qu’il pouvait annuler leur d?ner de ce soir si elle voulait. Et elle le voulait plus que tout mais elle ne pouvait rester en froid avec lui. Elle avait besoin de son soutien par rapport ? l’histoire avec Gloria. Elle ne lui en avait pas encore parl?, elle doutait de s’en sortir sans y perdre des plumes. Apr?s tout elles s’?taient toutes les deux agress?es physiquement m?me si Gloria l’avait fait la premi?re. Et si elles ne portaient plus les marques de leur coups sur leur visage depuis le temps, tout le monde se rappelait encore qu’elles portaient toutes deux des marques sur le visage. Beaucoup s’?tait dout? de ce qu’il s’?tait pass? entre eux mais elles avaient fournies des excuses coh?rentes. Vanessa avait dit s’?tre inscrite ? un cours de lutte et Gloria… Gloria s’?tait content? de regarder par-dessus les rumeurs autour d’elle et de menacer des yeux quiconque l’emb?tait avec ?a.
    Depuis leur accrochage dans la salle de r?union il y avait une semaine maintenant, le conflit entre elle et Gloria avait pris une tournure plus violente, plus vicieuse et avait tourn? ? l’obsession. Elles se bousculaient toujours violemment lorsqu’elles se croisaient seule ? seule dans les couloirs mais avait arr?t? les noms d’oiseaux, se contentant de se fixer en silence, les yeux sombres. Comme si elles cherchaient ? crever les yeux de l’autre rien qu’avec l’intensit? de leur regard. Plusieurs fois elles s’?taient rejoints dans les toilettes ? des heures o? peu de gens se baladait dans le lyc?e juste pour se disputer, mettre au point certaines choses ou juste se regarder fixement. Elles s’?taient m?me battues une seconde fois dans le local de la concierge o? elles avaient fait un boucan en heurtant l’armoire et en faisant tomber seaux et balais. Cela n’avait ?t? qu’une petite empoignade mais ce jour-l? Vanessa put mesurer la haine qu’elle avait pour cette n?gresse. Elle avait toujours d?test? les individus de couleur mais elle ne s’abaissait jamais ? se confronter directement ? eux, les estimant comme inf?rieurs, elle se contentait de les regarder et les traiter comme des insectes o? des chiens errants. Cette fois c’?tait diff?rent. Le fait qu’elles faisaient la m?me taille, le fait que cette noire soit pr?te ? aller aussi loin qu’elle et le fait qu’elle ?tait aussi hautaine et fi?re qu’elle lui faisait ressentir des sentiments qu’elle n’avait jamais ?prouv?e pour une personne noire auparavant.

    Apr?s s’?tre r?concili?e avec le directeur en m?lant ses orteils aux siens pendant quelques minutes dans un combat acharn?, Vanessa monta les escaliers pour se rendre au deuxi?me ?tage o? une toute nouvelle salle ?quip?e des derni?res technologies l’attendait. Elle eut la surprise de d?couvrir la salle d?j? occup?e.

    ? Que fais-tu encore l? ? Grogna-t-elle ? Gloria, je donne un cours dans la nouvelle salle dans dix minutes. ?

    Gloria ?tait en train d’?crire le titre de son propre cours quand elle tourna la t?te. Elles se regard?rent longuement sans rien dire.

    ? Mon emploi du temps dit que c’est moi qui fais mon cours dans la nouvelle salle. ? r?pondit Gloria au bout d’un moment avant de se remettre ? ?crire.

    Vanessa, qui ne supportait pas de se faire ignorer de la sorte, entra dans la pi?ce et se dirigea droit vers Gloria qui posa sa craie et pivota pour que son corps soit face ? celui de Vanessa. Cette derni?re posa sa sacoche sur le bureau sans s’arr?ter et plaqua sa poitrine contre celle de sa rivale. Leur gros seins fermes et de taille sensiblement ?quivalentes rebondirent les uns contre les autres alors que leur nez se rencontraient encore une fois.

    ? D?gage de ma salle salope.
    -D?gage de MA salle p?tasse. ?


    Elles se poussaient l’une contre l’autre, poitrine contre poitrine et front contre front, les poings serr?s, les bras tendus vers l’arri?re alors qu’elles se pressaient l’une contre l’autre.

    ? J’en ai marre de voir ta sale gueule de n?gresse, cracha Vanessa puis ajouta avec un sourire diabolique : ce soir, je d?ne avec monsieur Belgby. Autant te dire que demain tu auras une convocation au bureau pour qu’on t’informe de ton licenciement. ?

    Vanessa sentit la poitrine de Gloria gonfler contre la sienne alors que la col?re lui avait fait prendre une grande inspiration.

    ? Fais cela p?tasse, r?pondit-elle d’une voix tremblante, mais si je suis vir?e, tu le seras aussi.
    -Personne ne te croira.
    -J’ai d’autre tour dans mon sac. ?


    Vanessa se tut et scruta les yeux de sa rivale avec attention ? travers ses lunettes. Elle n’avait qu’une vision anecdotique des yeux de Gloria tant elles ?taient proches. Si proches que Vanessa pouvait sentir le souffle de la prof noire effleurer ses l?vres. Si proches que les lunettes de Vanessa ?taient prises en ?tau entre leur deux visages.

    ? Tu ne peux pas m’atteindre. ? finit par dire Vanessa en souriant.

    La sonnerie retentit et bient?t Vanessa per?ut le brouhaha des ?l?ves qui montaient pour assister ? son cours. Elles rest?rent dans la m?me position encore quelques secondes puis Gloria finit par reculer juste quand quelqu’un glissa sa t?te dans l’entreb?illement de la porte. Fi?re de sa victoire, Vanessa se tourna vers l’?l?ve en question et dit :

    ? Il semble qu’il y ait eu une erreur d’emploi du temps, je vais aller arranger ?a. ?

    Vanessa ?tait triomphante. Non seulement elle n’avait pas recul?e mais en plus elle avait gagn? la salle de cours Hi-Tech. Lorsqu’elle ?tait revenue avec une preuve que c’?tait elle que le directeur avait choisi pour inaugurer la nouvelle salle, Gloria avait pli? bagage avec une expression neutre. Tellement neutre que Vanessa savait que ce n’?tait qu’une fa?ade et qu’elle bouillait int?rieurement. Lorsqu’elles se crois?rent, l’une quittant la salle, l’autre s’installant sur le bureau, Vanessa ne put r?sister au plaisir de lui lancer une derni?re pique pour la mettre au fond du trou :

    ? Dommage, vu que tu pars demain, tu n’auras jamais l’occasion de tester tout ces nouveaux joujoux. ?

    Gloria s’?tait retourn?e s?chement et pendant quelques secondes, Vanessa esp?ra qu’elle lui saute dessus pour qu’elles se battent. Devant les ?l?ves, cela aurait ?t? tr?s d?plac?e mais au moins Gloria se serait faite vir?e sans que Vanessa n’ait ? parler au directeur des ?v?nements survenus dans la salle de r?union. Mais apr?s l’avoir fix?e quelques secondes, Gloria avait tourn?e les talons et avait disparue, emmenant ses propres ?l?ves qui attendaient avec ceux de Vanessa vers une autre salle. Vanessa ne comprenait pas comment Gloria avait pu avoir cette ombre de sourire sur ses l?vres charnues alors qu’elle allait se retrouver au ch?mage avec deux enfants ? charge. Mais elle n’eut pas le temps d’y penser.
    Le soir, monsieur Belgby la convoqua dans son bureau. Vanessa se fit belle, sachant que c’?tait pour qu’ils aillent au resto ensemble. Vanessa adorait que tout le monde sache qu’elle avait une relation privil?gi?e avec le directeur. Cela faisait d’elle la reine du lyc?e au lieu de la place de prof la plus sexy et et la plus ? cool ? du bahut.

    ? Tu veux encore une petite turlute avant le d?ner ch?ri ? ? dit-elle avec un ton l?ger en entrant dan le bureau o? l’attendait le directeur.

    Il avait une dr?le de t?te.

    ? Assied-toi. ? lui dit-il, lui tournant le dos, les mains jointes au niveau de son coccyx.

    Le bureau ?tait plong? dans la p?nombre et monsieur Belgby ne regardait que les rideaux. Cela inqui?ta Vanessa qui fit mine de se diriger vers lui :

    ? Tout va bien Eric ? ?

    Il se retourna et explosa :

    ? Esp?ce de salope ! Tu peux m’expliquer ce que c’est que ?a ? ?

    Il brandit son t?l?phone portable. Vanessa le saisit, les yeux fix?s sur l’?cran. C’?tait une photo du parc, de deux femmes sur un banc. L’une avait les cheveux noirs et des lunettes ainsi qu’un tatouage de rose derri?re l’?paule. L’autre ?tait une femme richement v?tue de cuir clair au cheveux blonds presque blanc.
    Le cœur de Vanessa s’?tait comme arr?t? de battre. C’?tait elle et la m?re d’Ashley sur ce banc. Elles s’embrassaient ? pleine bouche.

    ? C… qui t’as envoy? ?a ? balbutia Vanessa, prise de vertige.
    -Un num?ro inconnu me l’a envoy? ! Alors qu’as-tu ? dire ? ? fit le directeur en lui arrachant le t?l?phone des mains.

    Vanessa avait le cœur qui battait ? cent ? l’heure. Elle ne trouvait m?me plus les mots tant la honte et la col?re lui bloquaient la gorge.
    L’histoire entre elle et monsieur Belgby prit fin. Le directeur lui annon?a que leur relation serait purement professionnelle ? pr?sent mais que la pilule serait n?anmoins dure ? avaler.
    Vanessa quitta le bureau du directeur folle de rage. Elle se dirigea ? grand pas vers la salle des profs et demanda aux enseignants pr?sents o? Gloria se trouvait. Lui fut r?pondu que Gloria ?tait parti depuis une heure. Vanessa ignora les interrogations de ses coll?gues inquiets ? propos de ses cheveux d?coiff?s, de sa respiration sifflante et de son visage cramoisi et fon?a au parking des professeurs. Elle d?marra et roula comme une folle chez Gloria. Elle se gara dans l’all?e de cette derni?re, juste derri?re sa petite voiture. Vanessa sortit, claqua la porti?re, heurta volontairement un des r?tro lat?raux du v?hicule de Gloria et sonna plusieurs fois.
    Gloria vint lui ouvrir d’un coup sec. Elle s’attendait apparemment ? une visite.

    ? Que viens-tu faire chez moi ?
    -Esp?ce de pute, tu m’as espionn?e !
    Rugit Vanessa en approchant son visage de celui de Gloria qui ne recula pas.
    -Exactement comme tu l’as fait pour moi. ? r?pliqua-t-elle en vrillant ses yeux sombres dans ceux temp?tueux de Vanessa.

    Vanessa et Gloria se heurt?rent ? nouveau, poitrine contre poitrine, front contre front, nez ? nez, respirant toutes deux fortement.

    ? Je vais te tuer. ? cracha Vanessa en levant les mains vers la gorge de Gloria.

    Cette derni?re les intercepta et apr?s quelques secondes de lutte, leurs mains s’entrelac?rent ?troitement.

    ? Si je ne te tue pas avant. ? siffla Gloria alors que leur mains, envelopp?es les unes dans les autres, tremblaient au niveau de leur ?paules.

    Une petite voix parvint soudain ? Vanessa :

    ? Qu’est ce qui arrive maman ? ?

    Gloria se retourna aussit?t et Vanessa put voir par-dessus l’?paule de son ennemie. Un petit gar?on ? la peau noire se trouvait derri?re elles, un doudou d?go?tant dans les mains qu’il m?chonnait d’un air inquiet. Gloria, qui n’avait pas l?ch? les mains de Vanessa lui sourit :

    ? Ce n’est rien mon ch?ri, nous jouons voil? tout. ?

    Gloria se lib?ra des mains de Vanessa qui aurait souhait? profiter de l’embarras de la maman pour prendre l’avantage mais elle trouva bien vie une autre strat?gie.

    ? Il est laid, ton m?me, dit-elle, hein, petit, tu sais que tu es moche ? ? ajouta-t-elle pour le petit gar?on.

    Gloria tourna lentement la t?te vers Vanessa, la bouche entrouverte alors que Vanessa continuait :

    ? On dirait un petit singe sorti de la jungle. Tu ferais mieux d’aller te cacher. ?

    Le petit recula, effray? et bless?, ses yeux se remplissant de larmes. Gloria se retourna vers son fils puis fit de nouveau face ? Vanessa :

    ? N’?coute pas mon ch?ri et va dans ta chambre ! Explosa-t-elle sans quitter Vanessa des yeux, les siens s’embuant de col?re, quant ? toi esp?ce de gouine, je t’interdis de parler de mon fils de cette fa?on o? je t’arrache les dents ! ?

    Le sourire mauvais de Vanessa s’?largit :

    ? Oui, montre donc ta vraie nature ? ton petit macaque de fils, dit-elle, montre lui donc ? quel point sa m?re est une salope doubl?e d’une pute qui n’h?site pas se battre comme un animal.?

    Gloria et Vanessa s’affront?rent du regard pendant de longues secondes avant que la fille de Gloria ne vienne finalement voir ce qui se passait. La fillette de douze ans posa les mains sur les ?paules de son petit fr?re et demanda ? sa m?re ce qu’il se passait.

    ? Nous ne faisons que jouer, petite, r?pondit Vanessa dans les yeux de Gloria, ? un jeu des plus f?roce qui est loin d’?tre termin?. ? ajouta-t-elle plus bas pour se faire entendre de Gloria seulement dont la m?choire inf?rieure tremblait de rage.

    Apr?s quoi Vanessa tourna lentement les talons, s?parant son corps de celui de Gloria et apr?s un ultime regard, se dirigea ? pas lent et plantureux vers sa voiture.


    Chapitre 4 : Ashley


    Ashley ?tait assise ? c?t? de son amie Dre dans le bus qui les emmenaient au mus?. Aujourd’hui ?tait une belle journ?e, le ciel ?tait bleu, il ne faisait pas trop chaud et Ashley avait h?te de d?couvrir les merveilles qui l’attendaient. Dre se chamaillait avec les gar?ons derri?re et Ashley laissa son regard s’?garer au loin, glissant sur le paysage d?filant.
    Elle somnolait, au comble du bien-?tre quand soudain le bus freina d’une fa?on plus brutale que d’habitude, la for?ant ? regarder devant par r?flexe. Son regard passa sur Madame Vanessa et madame Gloria, c?te ? c?te, la t?te tourn?e l’une vers l’autre. Le chauffeur pesta bruyamment ce qui fit rire quelques ?l?ves. Dans le bus il y avait deux classes de seconde, l’une ?tant la classe principale de madame Vanessa et l’autre celle de madame Gloria. Ses yeux se pos?rent ? nouveau sur les deux enseignantes et Ashley fron?a les sourcils. Elles se comportaient de mani?re ?tranges. Ashley les avait crue plong?es dans une discussion mais elle ne voyait pas leur bouche bouger. Elles semblaient juste se regarder sans rien dire. De sa place, Ashley ne pouvait voir que sa professeur principale, madame Vanessa et l’arri?re du cr?ne de madame Gloria. Madame Vanessa avait un air s?v?re, ses yeux bleus ?lectrique semblaient fich?s dans ceux de madame Gloria et ses l?vres ?taient pinc?es. Ashley ne l’avait jamais vu avec un air aussi tendu. Habituellment madame Vanessa ?tait tout ce qu’il y avait de d?tendu et de cool. Ashley finit par hausser les ?paules mentalement et regarda ? nouveau le paysage.
    Le bus ?tait prit dans la circulation urbaine d’un d?but de journ?e dans une grande ville. La progression ?tait laborieuse et bient?t le chauffeur distribua des noms d’oiseaux ? la cha?ne. Ashley, dont l’?ducation lui avait appris ? ne pas aimer ces mots-l?, pensa que les deux enseignantes lui diraient de se calmer mais elles n’en firent rien. Elles se regardaient toujours, en silence, la t?te tourn?es ? 45 degr?s.
    Le chauffeur finit par couper le moteur de son engin alors qu’il avait r?ussi ? se garer. Madame Vanessa et madame Gloria se lev?rent en m?me temps, toujours en se regardant puis s’engag?rent vers la sortie du bus. Elles n’avaient pas dit un mot aux ?l?ves, qui sortirent tout seul du bus. Ils ?taient grands apr?s tout.

    La journ?e d’Ashley se d?roula bien. Elle fut fascin?e par les tableaux, les vestiges, les objets, les explications… Madame Vanessa avait retrouv? son humeur habituelle et les faisait rire avec ses petits commentaires sarcastiques sur nombres de vitrines et rassura Ashley lorsque cette derni?re frissonna devant celle d’une ancienne œuvre romaine, une statue de marbre fonc?. Deux lions ?taient plong?s dans un combat f?roce, leur gueules ?taient difformes comme s’ils s’appr?taient ? se d?vorer mutuellement et leurs yeux de marbre noir brillaient de haine. Il ?tait ?crit que les deux fauves repr?sentaient deux fr?res c?l?bres de l’?poque. Leur rivalit? sans fin les avaient plong?s toute leur vie dans une lutte contre l’autre ? propos de tout et n’importe quoi, divisant Rome en deux ce qui avait manqu? de mettre fin ? ce puissant peuple.

    ? Les hommes sont b?tes, tu le sais maintenant non ? sourit madame Vanessa en lui frottant le dos, il n y a que les gar?ons pour se battre toute une vie juste pour leur ego. ?

    Ashley lui sourit en retour et l’enseignante leur annon?a qu’elle s’absentait pour aller au toilette. Ashley se rendit compte qu’elle aussi avait une envie. Elle chercha son amie Dre. Comme toutes les filles, elle n’aimait pas aller aux toilettes seule. Elle la trouva devant la machine ? friandises du mus?.

    ? Saloperie de machine, rend-moi ma monnaie ! ? pestait-elle en frappant la machine.

    Ashley lui demanda de l’accompagner aux toilettes mais avec son caract?re habituel et ?nerv?e comme elle ?tait, la jeune fille lui r?pondit d’aller pisser toute seule. R?sign?e, Ashley se dirigea vers son destin. Elle savait que Dre allait s’excuser plus tard, s?rement avec une barre au chocolat pour elle. Elle allait entrer dans les toilettes quand elle entendit des ?clats de voix derri?re la porte. Elle jeta un œil derri?re le petit carreau de la porte. Ce qu’elle vit agrandit ses deux grands yeux bleus aux longs cils.
    Madame Vanessa et madame Gloria se tenaient litt?ralement visage contre visage, leur nez s’?crasant mutuellement, ? se hurler dessus des choses horribles que Ashley ne comprenait qu’? grand peine tant les deux femmes criaient en m?me temps, leurs voix se m?langeant ? celle de l’autre. Ashley ?tait choqu?e de voir ces deux professeur et surtout madame Vanessa qu’elle connaissait mieux, en train de se disputer de la sorte. Il ?tait de notori?t? publique au lyc?e que ces deux-l? ne s’entendaient gu?re tr?s bien, de sales rumeurs circulaient m?me ? leur sujet, mais jamais Ashley n’y avait cru. Maintenant, elle voyait de ses yeux vu que tout ?tait vrai. Elle regarda avec des yeux de plus en plus fascin?s madame Vanessa et madame Gloria tourner lentement sur place, face contre face, s’aspergeant d’insulte sans arr?t. Leurs yeux rappelaient ? a jeune fille les deux lions qu’elle venait de quitter. Elles semblaient prises dans une boucle sans fins, tournant encore et encore, n’arr?tant pas de s’insulter copieusement. Bient?t elles se pouss?rent du doigt et leurs mains ne tard?rent pas ? se joindre, doigts entrelac?s. Ashley sentit ses joues chauffer. C’?tait les amoureux qui se tenaient les mains de cette fa?on. Ou les meilleures amies, comme Dre et elle. Mais madame Vanessa et madame Gloria semblaient se tenir les mains pour une autre raison. Elles s’affrontaient, force contre force, leurs doigts m?lang?s ? ceux de l’autre, leur paumes plaqu?es contre celles de l’autre sans qu’aucune ne parvienne ? prendre un quelconque avantage. Leur lutte les faisait se d?placer dans tout le toilette, leur dos heurtant murs et lavabo. Bient?t, les deux combattantes disparurent dans une cabine de toilette dont la porte se ferma. Frustr?e et d?sireuse d’en voir plus, Ashley poussa doucement la porte battante. Plus aucun bruit ne r?gnait, comme si les deux lutteuses s’?taient faites aspirer par un trou noir. Ashley entra dans une cabine, en laissant une entre celles o? ?taient entr?es les deux enseignantes et la sienne et resta debout, l’oreille contre la paroi. Elle percevait de l?gers grognement, preuve que les deux gladiatrices ?taient toujours plong?es dans leur ?preuves de force. Ashley s’assit sur la cuvette en se rendant compte qu’elle n’avait plus aucune envie d’uriner. Ce qu’elle vivait avait tout effac?. Elle bloqua sa respiration lorsque les deux prof se mirent de nouveau ? parler :

    ? Je suppose qu’on pourrait faire ?a toute la journ?e. ? Ashley reconnut la voix de madame Vanessa qui r?sonnait dans les toilettes.

    Elle parlait sur le ton de la conversation, madame Gloria r?pondit sur le m?me ton :

    ? Et toute la nuit, et la journ?e d’apr?s si tu tiens le coup.
    -Pas de probl?me pour moi mais pas ici.
    -Je suis d’accord, mes ?l?ves ont besoin de moi.
    -Tu es une incapable, je ne vois pas en quoi ils auraient besoin de toi.
    -Ce n’est pas moi qui ait fait venir mes ?l?ves ici juste pour que nous nous retrouvions seules dans une salle de r?union.
    -Cela n’avait rien ? voir avec toi, salope.
    -Je ne te crois pas, connasse.
    -Tu n’es qu’une vieille guenon incapable d’enseigner et d’?duquer, cela se voit ? l’allure de tes enfants.
    -Tu ne dis ?a que parce que tu n’es qu’une sale raciste. Et lorsqu’on est une lesbienne refoul?e qui suce la bite d’un homme pour sa position, on ?vite de la ramener.
    -Ooooh esp?ce de salope !
    -Je vais te d?foncer sale pute ! ?


    Leur voix s’?taient ?lev?es ? mesure qu’elles se remplissaient de haine et ? mesure que leur ?change gagnait en intensit?. Elles semblaient de nouveau en train de lutter l’une contre l’autre en s’insultant, d’abord tour ? tour, puis en m?me temps. Ashley songea ? deux chats en train de se cracher mutuellement au visage. Ou deux lionnes. Elle les entendit sortir bruyamment de leur cabine, sans doute toujours aux prises de l’autre. Elle entendit le bruit de leur chaussures glisser sur le carrelage alors qu’elles se repoussaient mutuellement tout en restant li?es l’une ? l’autre. Ashley leva les jambes pour ne pas se faire rep?rer et sursauta lorsque les deux combattantes heurt?rent la porte de sa cabine avec fracas. Puis se d?tendit lorsqu’elle reconnut le bruit de la porte battante. La boule de haine ?tait sortie. Ashley se demanda si elles allaient continuer dans le mus?, ? la vue de tous. Doucement, elle sortit des toilettes juste ? temps pour voir les deux enseignantes se l?cher alors qu’elles ?taient sur le point de se faire rep?rer. Elles all?rent chacune dans une direction diff?rente, agitant les doigts comme pour les soulager et s’essuyant le visage. Comme dans un r?ve, Ashley marcha ? petit pas vers nulle part, l’esprit harcel? par ce qu’elle venait de voir et d’entendre. Quelque chose papillonnait en elle.
    Elle ?tait si prise par ses pens?es qu’elle n’entendit m?me pas Dre arriver ? ses c?t?s :

    ? Excuse-moi pour tout ? l’heure, dit sa meilleure amie d’un ton d?gag? en lui tendant un Twix, tiens c’est pour toi. ?

    Ashley se tourna s?chement vers elle, baissa les yeux sur le Twix puis leva les yeux pour les planter dans ceux de Dre.
    Elle n’allait pas lui pardonner si facilement cette fois-ci.

    ? Va te faire foutre toi et ton sale caract?re ! ? cracha Ashley en faisant un pas mena?ant vers sa meilleure amie.

    Celle-ci recula, surprise. Ashley la regarda dans les yeux dans l’espoir que sa meilleure amie se d?fende mais celle-ci n’en fit rien. Elle leva les mains et sourit, soumise :

    ? Aller Ashley, je suis d?sol?e, pas la peine de t’?nerver. ?

    Ashley renifla avec d?dain et lui tourna le dos. Elle l’ignora le reste de la journ?e et ne daigna lui reparler que lorsque celle-ci fit une nouvelle tentative pour s’excuser alors que les deux classes ?taient r?unies pour un debriefing sur la journ?e.
    Madame Vanessa et madame Gloria se trouvaient devant leur ?l?ves et ne faisaient que se regarder, parlant, donnant leur cours en m?me temps, d’une voix de plus en plus forte pour couvrir celle de l’autre. Dre s’?tait approch? de l’oreille d’Ashley et avait murmur? :

    ? Madame Vanessa c’est vraiment une malpolie. Tu as vu comment elle parle en m?me temps que madame Gloria ? ?

    Ashley tourna la t?te, outr?e :

    ? C’est madame Gloria qui parle en m?me temps que madame Vanessa !
    -Non.
    -Si !
    -Non !
    -Si ! ?


    Les deux jeunes filles furent interrompues par un mouvement de la foule. Les deux professeurs s’?taient jet?es l’une sur l’autre et s’arrachaient les cheveux en hurlant comme deux poss?d?es. Elles secouaient la t?te de l’autre avec une rage folle et bient?t elles chut?rent sur le sol et se mirent ? rouler. Les ?l?ves recul?rent pour ne pas se faire attirer par ce tourbillon de haine, de coups et de cris. Des vigiles travaillant pour le mus? ne tard?rent pas ? arriver et les deux enseignantes furent s?par?es avec difficult?s. La police arriva bien vite sur les lieux alors que les deux femmes essayaient sans cesse de se ruer l’une vers l’autre en s’arrosant d’insultes, les mains tendues l’une vers l’autre, comme des serres. Ou des griffes.
    Malgr? l’agitation autour d’elle, Ashley contemplait toute cette sc?ne avec des yeux brillants.


    Chapitre 5 : Gloria et Vanessa


    ? Maman pourrions-nous aller au Mac Donald ce soir ?
    -Non.
    -Au KFC ?
    -Non.
    -Et pour mon anniversaire nous pourrions aller au Poulp?’s park ?
    -Non. ?


    Gloria entendit sa fille soupirer bruyamment ? l’arri?re de la vieille Renault hors d’?ge. Les mains crisp?es sur le volant Gloria fixait le feu rouge de toute sa haine en essayant d’ignorer la voiture de policiers gar?e juste ? c?t?. Elle n’?tait pas ? jour au contr?le technique et un de ses feux ne fonctionnait pas. Le moteur crachota lorsqu’elle acc?l?ra.
    Heureusement que cette histoire n’?tait pas pass?e dans journaux ni aux infos du soir autrement Gloria pouvait dire adieu ? toute chance de trouver un nouveau travail un jour. Au ch?mage depuis deux semaines maintenant, Gloria faisait ? nouveau face aux difficult?s financi?res que cette situation impliquait. Elle les connaissait bien maintenant mais depuis ce d?bordement au mus?, elle ressentait une sorte de vide en elle, une sensation de manque o? d’inachev?. Toute la journ?e alors qu’elle ?pluchait les petites annonces ? la recherches d’un emploi, Vanessa occupait son esprit. Quand elle prenait sa douche le matin, elle pensait ? Vanessa et lorsqu’elle allait chercher ses enfants ? l’?cole, il n’?tait pas rare qu’elle cr?t la voir parmi la foule de parents d’?l?ves.
    Un soir elle s’?tait m?me surprise ? aller sur un site pornographique. Mais ce n’?tait pas cela qui sortait de l’ordinaire mais plut?t ce qu’elle tapa dans la barre de recherche du site.
    La haine qu’elle ressentait ? l’?gard de Vanessa se transformait petit ? petit en autre chose mais elle n’osait l’admettre. C’?tait cette sale raciste de blanche de merde qui ?tait la gouine entre les deux, Gloria ?tait juste troubl?e en ce moment, pour ne pas dire d?prim?e.
    Apr?s le fiasco au mus?, le directeur les avait convoqu? l’une apr?s l’autre dans son bureau pour les informer qu’il les virait toutes deux. Et le pire dans cette histoire fut que Vanessa avait finalement eu ce qu’elle voulait. Celle-ci allait plus facilement retrouver un travail et ? la connaissance de Gloria, elle n’avait pas d’enfant ? charge.
    Elle engagea son vieux tacot dans son all?e et coupa le contact. Ses enfants et elle sortirent de la voiture. Ses petits avaient l’air malheureux depuis qu’ils avaient d? se rationner sur tout et n’importe quoi. Et l’anniversaire de l’a?n?e qui arrivait dans un mois ! Gloria n’avait aucune id?e de… Elle se figea. Il y avait un post-it sur sa porte d’entr?e. Gloria sut imm?diatement qui l’avait mit l?. Elle l’arracha de la porte en ignorant les questions de ses enfants et le lut rapidement :

    Nous devons r?gler ?a une bonne fois pour toute. Au lyc?e, ce samedi ? 8h du matin.

    Les yeux de Gloria s’assombrirent alors qu’un cruel sourire apparut sur sa bouche charnue et ?paisse.

    Le r?veil de Vanessa sonna mais Vanessa ne dormait pas. Les yeux grands ouverts sur son plafond, elle se massait la chatte avec lenteur, juste assez pour la maintenir excit?e mais pas assez pour la faire partir. Aujourd’hui elle allait rendre son compte ? cette salope de n?gresse ? cause de qui elle s’?tait faite renvoy?e et humili?e. Elle frappa son r?veil pour le faire taire et rejeta les draps. Pieds nus sur le parquet, elle se dirigea vers la salle de bain et contempla son reflet dans la glace. Ses lunettes ?taient d?j? sur son nez fort qu’elle adorait autant qu’elle adorait son l?ger duvet neigeux au-dessus de sa l?vre sup?rieur et sur ses joues. Ces deux traits lui donnaient un air l?g?rement masculin, ce qui contrastait avec sa longue chevelure sombre et ses grands yeux bleus aux longs cils. Et ses formes bien s?r. Vanessa se savait magnifique, avec une forte poitrine au gros seins moelleux et un fessier de la m?me pointure. Vanessa ne se voyait aucun d?faut.
    Alors pourquoi ?tait-elle aussi nerveuse ?
    Pourquoi ?tait-elle aussi excit?e alors que ce n’?tait qu’une noire parmi tant d’autre ?
    Bien s?r cette derni?re phrase ?tait fausse. C’?tait la femme noire la plus audacieuse qu’elle n’avait jamais rencontr?e. La plus fi?re, la plus ? son image. Et cela la rendait malade mais en m?me temps lui envoyait des d?charges ?lectrique dans la chatte.
    7h. Elle s’installa dans sa voiture et roula vers le lyc?e. Elle allait arriver en avance mais de toute fa?on elle n’avait rien ? faire de plus chez elle maintenant qu’elle ?tait au ch?mage. Et elle n’avait que Gloria en t?te depuis l’incident au mus?. Une fois gar? sous un arbre en face du lyc?e, elle constata qu’elle avait trois quart d’heure ? tuer avant que sa rivale ne vienne. Si elle venait.
    Elle sortit son t?l?phone. Elle avait des appels manqu?s de Tiffany, la m?re d’Ashley. Vanessa n’avait aucune envie de la voir. Elle avait envie de voir Gloria.
    Vanessa eut une mimique m?dus?e alors qu’elle jeta son appareil sur le si?ge passager ? c?t? d’elle. Qu’est-ce qu’il clochait donc chez elle ? Elle avait toujours pr?f?r? les blondes plantureuses aux noires pulpeuses qui la d?go?tait d’habitude. En plus la m?re d’Ashley ?tait riche ce qui ?tait parfait pour se faire entretenir, surtout dans sa situation.
    7h45. Elle reconnut la charrette de Gloria ce qui la fit se redresser sur son si?ge et fit battre son cœur plus rapidement que si elle voyait son amante. Gloria vint garer son v?hicule en face de celui de Vanessa, pare-choc contre pare-choc. Elles se regard?rent ? travers leur pare-brise respectifs puis sortirent en m?me temps de leur voiture sans se quitter des yeux. Elles portaient toutes deux un short assez court et un haut l?ger, de marque plus ?conome pour Gloria, parfait pour le temps qu’il faisait, chaud et lourd.
    Vanessa s’avan?a vers sa rivale et celle-ci fit de m?me.

    D?s qu’elles furent face ? face, leurs mamelons point?s les uns vers l’autre se fr?lant ? travers le tissus, elles s’arr?t?rent. Elles se scrut?rent. Sans rien dire. Les oiseaux chantaient autour d’elle dans l’atmosph?re sans vent.
    Elles pivot?rent pour faire face au lyc?e, la t?te tourn?e l’une vers l’autre pour continuer ? se regarder comme deux robots aimant?s l’un vers l’autre et travers?rent la route.
    Ni l’une ni l’autre ne surent comment elles escalad?rent la barri?re de l’?tablissement sans cesser de regarder l’autre dans les yeux. Elles se dirig?rent sans se presser vers le deuxi?me ?tage. Marchant c?te ? c?te, au m?me rythme, se regardant toujours, sans regarder o? elles allaient. Elles connaissaient le lyc?e par cœur. Leurs bras se fr?l?rent dans les escaliers, tout comme leur cuisse. Une fois devant la porte de la salle de r?union, elles pos?rent en m?me temps la main sur la poign?e et constat?rent ensemble qu’elle ?tait verrouill?e. Leurs mains en contact s’entrelac?rent, leur bras ?taient tendus. Elles mirent leurs mains au niveau de leur seins et rapproch?rent ces derniers pour qu’ils se touchent.

    ? Nous r?glons ?a aujourd’hui. ? dit Gloria.

    Vanessa hocha la t?te :

    ? Nous r?glons ?a aujourd’hui. ?

    Elles ouvrirent leurs doigts, laissant leur paumes en contact puis les s?par?rent. Elles ne savaient pas comment commencer.

    ? Je te hais. ? dirent-elles ? l’unisson.

    Elles ne cach?rent pas leur col?re d’avoir parler en m?me temps et se gifl?rent au m?me moment. L’instant d’apr?s elles se jet?rent l’une sur l’autre en hurlant. En une fraction de seconde elles ?taient pass?es de femmes respectables ? deux b?tes sauvages, comme au mus?. Mais cette fois personne ne serait l? pour les arr?ter. Elles allaient enfin pouvoir se mesurer ? l’autre sans interruption, jusqu’? ce que l’une d’elle ne soit plus en mesure de continuer. Elles allaient enfin pouvoir lib?rer toute leur haines mutuelle. Elles se frapp?rent, moulinant des bras comme deux folles puis s’attrap?rent les cheveux par touffe. Elles se tordirent dans un sens puis dans l’autre et ne tard?rent pas ? chuter sur le carrelage du couloir. L? elles roul?rent, et roul?rent encore. Elles hurlaient toujours. Leurs jambes se ferm?rent autour de l’autre, formant une boule avec leur deux corps. Leurs ongles se labour?rent la peau et d?chiraient leur haut. Vanessa et Gloria perdirent une bretelle chacune. Puis deux. Elles hurl?rent et s’arrach?rent leur haut, se retrouvant torse nus toutes deux. Leur seins, galb?s, moelleux et rond se rencontr?rent, leur peau douce se m?lang?rent, lait contre chocolat, lune contre bronze. Leurs jambes ?taient crois?es, enveloppant l’autre et se faisant se culbuter leur entrejambe.
    Ni l’une ni l’autre ne parlait, elles se contentaient de se hurler dessus. Elles s’attrap?rent par les cheveux ? nouveau et se positionn?rent visage contre visage, la bouche grande ouverte, dents contre dents, l?vre contre l?vre et hurl?rent. Hurl?rent ? s’en d?chirer les cordes vocales. Leurs nez ?taient ?crabouill?s l’un contre l’autre et leur yeux grands ouverts, ? l’instar de leur bouche se lan?aient mutuellement des poignards alors qu’ils ?taient emplis de folie et de haine. Elles rest?rent un instant assises ensemble, entre les deux murs du couloir, les jambes crois?es, seins contre seins, mamelons contre mamelons. Voix contre voix, bouche contre bouche. Visage contre visage. Leurs mains se d?plac?rent sur le cr?ne de l’autre pour se positionner derri?re et elles pouss?rent le visage de l’autre dans le leur. Bient?t elles pench?rent leurs t?tes sur le c?t?s et unirent leur bouche d’une fa?on herm?tique tout en continuant de hurler, ce qui gonfla leur joues. Elles furent rapidement ? bout de souffle mais ne s?par?rent pas leur bouche. Elles respir?rent par le nez, leur narines ?cras?es par celles de l’autre ne laissant passer qu’un peu d’air, leur respiration s’acc?l?ra ? tel point qu’on aurait dit qu’elles se reniflaient l’une et l’autre. Elles essay?rent ensuite de se mordre mutuellement, se m?chonnant les l?vres puis leur langues entr?rent en action. Elles lurent la surprise dans les yeux de l’autre alors que leur langues se rencontr?rent et s’enroul?rent l’une autour de l’autre. Vanessa ressentait une excitation sexuelle intense ? l’id?e de rouler une pelle ? sa rivale mais aussi du d?go?t car c’?tait une grosse bouche de n?gresse. Gloria ?prouvait pour sa part du d?go?t depuis que leur bouche se touchaient mains d’un autre c?t? souhaitait prouver ? cette sale blanche qu’elle ?tait capable de la battre qu’elle que soit le combat. Elles se mirent ? l?cher avidement la langue et la bouche de l’autre en se remettant ? rouler. Puis elles enfonc?rent leur langues dans la gorge de l’autre. Elles s’?touffaient mutuellement, leurs yeux se gonflant et rougissant se fixant alors qu’elles se retenaient de vomir. Avec une expiration soulag?e, elles s?par?rent leur bouche puis halet?rent non sans continuer de se battre. Elles se serraient mutuellement avec leur jambes et se donnaient des coups avec leur bras. Elles ne tard?rent pas ? unir ? nouveau leur bouches et leur langues, en poussant de longs hurlements ?touff?s. Une fine pellicule de sueur fit briller leur peaux sous les rayons du soleil se dressant de plus en plus haut sur le lyc?e. Dans la bataille, elles avaient toutes les deux perdus leur chaussures, des talons pour Vanessa, des mocassins pour Gloria. Alors qu’elles roul?rent, elles se repouss?rent subitement, se s?parant. Elles recul?rent ? quatre pattes, comme deux panth?res pr?tes ? se lancer ? nouveau l’une sur l’autre. Elles haletaient et grognaient en se regardant, les mains ? plats sur le sol, les genoux frottant le carrelage. Elles firent semblant de s’attaquer pendant quelques secondes puis se fonc?rent dessus. Leur poitrine claqua l’une contre l’autre lorsqu’elles se rencontr?rent avec violence et les deux enseignantes pouss?rent toutes deux un g?missement sonore. L’instant d’apr?s elles roulaient ? nouveau. Leur roulade les emmen?rent jusqu’au toilette du second ?tage du lyc?e. Elles roul?rent m?me dans les urinoirs des gar?ons, entr?rent dans une cabine en d?fon?ant la porte puis ressortirent des toilettes. Dans la bagarre, il arrivait que leur pieds nus se rencontrent et s’accrochent mutuellement par les orteils, en essayant de griffer l’autre avec leur ongles ou de tordre les orteils de l’autre. Elles ?taient immobiles maintenant, se bloquant mutuellement, ne pouvait presque plus bouger, emm?ler l’une avec l’autre. Bouche contre bouche elles se grognaient dessus, en enfon?ant leurs ongles dans la peau de l’autre. Elles boug?rent lentement, comme deux amants. Leur regard ?taient toujours plong?s l’un dans l’autre. Elles ?chang?rent des flammes et pri?rent l’autre d’abandonner. Mais aucune d’elles n’?taient pr?tes ? arr?ter. Elles rest?rent comme ?a jusqu’? ce qu’une fois de plus la sonnerie automatique du lyc?e les interrompent. Elles se s?par?rent, comme si elles ?taient dans un match de boxe et ramp?rent sur les fesses loin de l’autre. Elles se regardaient en haletant, couvertes de leur sueur m?lang?es. En moins d’une minute, elles s’?taient relev?es et se lanc?rent l’une sur l’autre encore une fois, se frappant, ?changeant des coups de pieds, se coursant l’une et l’autre dans le couloir. Elles se poursuivirent dans les escaliers et gagn?rent le premier ?tage. A force de se frapper ? grands moulinets, leurs mains se rencontr?rent soudain, leurs paumes produisant un grand ? CLAC! ?. Leurs doigts s’entrelac?rent fi?vreusement, avec pr?cipitation et les deux combattantes commenc?rent un combat de force acharn?, essayant de se pousser l’une et l’autre, en essayant de tordre les doigts et les poignets de l’autre en poussant des grognements de frustration et de rage devant leur ?chec ? prendre un avantage sur l’autre. Elles se cogn?rent contre la porte de la salle des professeurs qui s’ouvrit, quelqu’un ayant oubli? de la fermer. Elles continu?rent leur duel de force, les doigts dans un nœud inextricable et s’unirent front contre front, seins contre seins. Elles tomb?rent sur la grande table centrale ou l’une comme l’autre avaient corrig?e moult copies quelques semaines plus t?t. Gloria ?taient au-dessus et appuyait son front contre celui de Vanessa. Celle-ci avait perdue ses lunettes depuis longtemps et ni l’une ni l’autre ne l’avait remarqu?. Par un sursaut de rage, Vanessa r?ussit ? retourner la situation et se retrouva au-dessus. Pas bien longtemps toutefois puisqu’elles chut?rent de la table. La chute ne brisa pas leur union de doigts, de paumes, de seins et de corps. Leurs jambes s’emm?l?rent comme deux serpents, leurs orteils se griffant et se m?langeant maladroitement. Il semblait que la rage de leur combat, qui fr?lait la folie, leur conf?rait une souplesse au-del? de la norme. Elles roul?rent l’une sur l’autre jusqu’? percuter la machine ? caf? ? plusieurs reprises.
    A force de se frotter l’entrejambe, le bouton de leur short avaient saut?s et bient?t leur bas se retrouva en bas de leur jambes. Elles se fig?rent soudain, brisa pour une fois le contact visuel pour baisser les yeux vers leurs chatte face ? face, leurs poils se m?langeant d?j?. Elles se regard?rent ? nouveau et ?chang?rent un sourire carnassier. Elles se l?ch?rent les mains et se mirent ? se culbuter, chatte contre chatte, dans une ?treinte digne d’amoureux sauvages. Elles ne savaient plus ce qu’elles faisant, elles avaient oubli?es leur d?go?t l’une pour l’autre, seuls comptaient le combat, la rage, la haine et leur envie de dominer l’autre. Leurs peaux claquaient l’une contre l’autre alors qu’elles frappaient leurs pelvis ensemble encore et encore. Elles hurlaient alors que lentement une sensation qu’elles connaissaient bien montaient en elles. Bient?t un orgasme les submergea, puis un autre. Contre cette machine ? caf? elles se bais?rent encore et encore, se hurlant dessus, s’embrassant ? pleine bouche, se griffant , se mordant. Grognant, hurlant. Au bout du quatri?me orgasme d’affil?, elles commenc?rent enfin ? ralentir le mouvement et se s?par?rent lentement en rampant sur le sol, ?puis?es, couvertes de sueur, de bave et de jus. Haletante, elles se regardaient comme deux gladiateurs pr?ts ? retourner au combat d?s que l’autre ferait mine de s’avancer. Ce qui ne tarda pas ? arriver. Comme ? contrecœur, elles se remirent debout et charg?rent. Elles sortirent de la salle des professeurs en tourbillonnant comme deux furies. Elles tomb?rent sur le sol encore une fois, leur folie furieuse les prot?geant contre la douleur et elles roul?rent jusqu’? l’escalier. Une fois au rez-de-chauss?, dans la cour de r?cr?ation, elles se l?ch?rent, se relev?rent et recommenc?rent ? se pourchasser dans toutes la cour. Coups de pieds, coups de poings, griffures, morsures. Les deux femmes, nues comme lors de leur naissance se battirent encore et encore jusqu’? ce qu’elles ne chutent dans les bras l’une de l’autre. Roulant dans l’herbe elles se mirent ? nouveau ? se baiser, ? percuter leur chatte l’une contre l’autre en hurlant comme deux d?mons. Elles se regardaient dans les yeux, ?changeant leur folie par leur regard, se nourrissant de la haine de l’autre.

    Pendant ce temps, le soleil continuait sa course, spectateur heureux de ce combat acharn?, de cette lutte qui s’ ?ternisait. A son z?nith, les deux combattantes n’en avaient toujours pas finies. Elles se baisaient dans la vie scolaire ? pr?sent, mouillant tout les documents de leurs fluides m?lang?s.

    Au coucher du soleil elles ?taient en train de se d?vorer mutuellement dans la caf?t?ria, bousculant toutes les tables, se vautrant dans la cuisine. Leur chatte ?taient coll?es et se su?aient l’une et l’autre tout comme leur bouches, leurs yeux se fixant toujours. Le rythme n’avait pas baiss?.

    Vers minuit, alors qu’elle ?taient loin d’en avoir fini, Gloria pensa soudain ? ses enfants. Elle acc?l?ra le rythme, d?sireuse d’en finir au plus vite. Vanessa r?pondit de la m?me fa?on et plus que jamais leur chatte se frapp?rent ? grands coups de hanches. Elles se bris?rent la voix ? se hurler dessus puis furent ensemble submerg?es par un orgasme, puis un autre, leurs deux jus m?lang?s d?goulinant le long de leur jambes et inondant le sol.

    ? Je dois y aller, mes gosses m’attendent… ? souffla Gloria.

    Vanessa serra les doigts de Gloria entre les siens :

    ? Nous n’avons pas fini. ? grogna-t-elle, haletante.

    Gloria la regarda dans les yeux :

    ? Je pourrais continuer encore longtemps…
    -Moi aussi, la coupa Vanessa.
    -Mais j’ai des enfants. ?

    Vanessa se tut et d?colla ses mains de celles de Gloria.

    ? Tr?s bien, dit-elle en s’asseyant, mais j’ai gagn?. ?

    Gloria s’assit ? son tour, sembla peser le pour et le contre puis choisit :

    ? D’accord. ?

    Toutes deux se lev?rent avec difficult?s et se firent face, les respirations lourdes. Vanessa se rapprocha lentement de Gloria. Celle-ci baissa la t?te et la repoussa :

    ? Non, sinon je n’arriverais jamais ? m’arr?ter. ?

    Vanessa regarda le visage de son ennemie avec une sorte de tendresse. M?me si ?a lui faisait mal, il ?tait normal que ses enfants passent avant tout. Et jamais elle n’aurait cru s’amuser autant avec une femme, avec une noire.

    ? Je n’ai jamais rencontr? personne dans ton genre, Gloria, dit-elle comme ?mue, j’esp?re que nous nous rencontrerons ? nouveau. ?

    Vanessa avait tendue la main. Gloria leva les yeux un peu surprise puis regarda la main que lui tendit son ennemie. Elles prit la main de Vanessa dans la sienne.

    ? Je ne pensais pas que quelqu’un me r?sisterait un jour, Vanessa, r?pondit Gloria ? son tour, tu m’as fait aller au-del? de mes limites et fait d?couvrir de nouvelles choses. J’esp?re aussi que nous nous rencontrerons ? nouveau. ?

    La poign?e de main d?buta de fa?on classique puis elles chang?rent leurs mains de positions pour les mettre en position de bras de fer en l’air. Elles se mirent front contre front et se regard?rent avec, pour la premi?re fois, autre chose que de la haine. Une tendresse r?ciproque, teint?e de d?fi. Leurs deux autres mains s’attrap?rent et se mirent dans la m?me position.
    Les deux femmes rest?rent ainsi un moment, nues, au milieu de la cour du lyc?e, leurs corps luisants de leur fluide sous la clart? de la lune et ? la merci de la fra?cheur de la nuit.


    Epilogue : Ashley


    Ashley traversa la route hors du passage pi?ton. On la klaxonna sans qu’elle sache si c’?tait ? cause de son insolence ou de celle de ses v?tements. Son style vestimentaire avait radicalement chang? ces derniers temps. Elle avait troqu?e ses jupes ? carreaux d’?coli?re sage pour des shorts tr?s courts et d?chir?s. Ses hauts ?taient de plus en plus l?gers et son maquillage de plus en plus sombre. Ses notes scolaire avait chut?es et son comportement au lyc?e drastiquement chang?. Elle en ?tait ? deux bagarres ce mois-ci, l’une contre sa meilleure amie Dre, qui ?tait maintenant sa pire ennemie et un autre contre une fille qui avait toujours profit? de sa gentillesse et de sa douceur pour lui envoyer d’horribles m?chancet?s ? la figure. Dor?navant, Ashley ne se laisserait plus marcher sur les pieds, m?me par sa m?re ? qui elle tenait t?te de plus en plus effront?ment. Elle adressa un doigt d’honneur ? celui qui l’avait klaxonn? et entra dans le club de lutte pour s’y inscrire.


    Thank you if you've read my story. If you liked or if you didnt, let a comment. I like have comments on my work
    Hi!
    I am about 1/4th into the story and it certainly seems to have potential for a good story.
    Of course,the racist element is uncomfortable to read but it should be uncomfortable as that is the purpose
    I dont know french at all ,so i ran the entire text through an translator.
    The text was translated but there were some issues here and there but thats okay,i will manage
    I am sure you can find someone on HB who knows french and english and you can run the translated text through them before publishing it.
    I can help too.We need writers on this forum to keep writing
    Cheers
    Regards
    Jack.
    Last edited by jack_ryan; July 28th, 2019 at 05:50 AM.

  5. #5
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    Re: Hatred at school:An interracial rivalry between two teac

    Quote Originally Posted by jack_ryan View Post
    Hi!
    I am about 1/4th into the story and it certainly seems to have potential for a good story.
    Of course,the racist element is uncomfortable to read but it should be uncomfortable as that is the purpose
    I dont know french at all ,so i ran the entire text through an translator.
    The text was translated but there were some issues here and there but thats okay,i will manage
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    Jack.
    Thank you for reading my work
    About racist elements, be sure it's not my own thoughts but thoughts of characters.
    About to find a translator on HB, I tried in the past but the guy who answer me never do the job with one of my other story (and I get it, it's boring to do as fuck)
    I could put the story after use google translate but it's the same result you got
    If someone is okay to translate well my stories, I'm ready to paid him for his work

  6. #6
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    Re: Hatred at school:An interracial rivalry between two teac

    Quote Originally Posted by badmax View Post
    Thank you for reading my work
    About racist elements, be sure it's not my own thoughts but thoughts of characters.
    About to find a translator on HB, I tried in the past but the guy who answer me never do the job with one of my other story (and I get it, it's boring to do as fuck)
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    If someone is okay to translate well my stories, I'm ready to paid him for his work
    Of course,of course badmax.

    i was just talking about the character.

    in fact,its a great thing that it makes us uncomfortable ,it should.

    Racism & reverse racism ( WHICH ALSO SIGNIFICANTLY EXISTS) should make us all of uncomfortable and they always draw people in a trigger to root for the character.

    Actually,BM ,you could try an online text translator and then mail it to me

    Just upload teh file and it will throw the English version out after which there is some work ,but it is not the sort that requires hours
    I can just correct wherever required.It wont take much of anyone's time at all.It would be my pleasure and no ,you dont have to pay me anything because it would not take time at all

  7. #7
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    Re: Hatred at school:An interracial rivalry between two teac

    Ready badmax I just sent 2 private messages to improve the story. If you like some ideas.

    And excuse my English, I'm not very good at writing because I'm from Mexico.

  8. #8
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    Re: Hatred at school:An interracial rivalry between two teac

    I tried a couple of the free translation sites, but they have really small text limits (3900 characters seems to be the magic number.) Any suggestions on a site that can handle this story?

  9. #9
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    Re: Hatred at school:An interracial rivalry between two teac

    You could use Google translate. There is 5000's limit but you have just to click below to traduct 5000 others words

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